Le prestigieux parcours de Doral, en Floride, propriété du candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump, ne figurera plus en 2017 au calendrier du circuit professionnel nord-américain de golf, a annoncé mercredi le PGA Tour.

Le «Blue Monster», l'un des cinq parcours de Doral, accueille depuis 1962 une épreuve du circuit PGA, le Doral Open de 1962 à 2006, et depuis 2007 le WGC-Cadillac Championship, comptant pour le Championnat du monde.

Le PGA a justifié sa décision par la fin de son partenariat avec le constructeur automobile Cadillac et l'incapacité de trouver un nouveau sponsor-titre pour l'épreuve.

L'épreuve du Championnat du monde sera organisée à Mexico pour les sept années à venir, après la signature d'un partenariat avec le groupe mexicain Salinas.

«Ce n'est pas une décision politique, le PGA Tour est une organisation qui est neutre et qui n'a jamais été impliquée dans une campagne présidentielle», a insisté le patron du PGA Tour, Tim Finchem.

«Nous souhaitons revenir à Doral dès que possible», a-t-il ajouté.

Il a toutefois reconnu que la personnalité de Donald Trump était un obstacle pour trouver des entreprises prêtes à investir dans une épreuve organisée sur l'un de ses parcours: «Donald Trump est une marque, cela rend les discussions difficiles quand on demande à une entreprise d'investir des millions de dollars. (...) C'est cela le problème, plus que la politique, même si cela a pu contribuer un peu», a expliqué le patron du PGA Tour.

Le magnat de l'immobilier qui a racheté le Doral Country Club en 2011 et l'a rebaptisé Trump National Doral Miami, a fait part de sa déception dans un communiqué.

«C'est un triste jour pour Miami, pour les États-Unis et pour le golf de voir que le PGA Tour veut organiser au Mexique une épreuve qui a lieu depuis 55 ans à Miami», a-t-il expliqué.

«Le PGA Tour privilégie ses bénéfices à des milliers d'emplois américains, à des millions de dollars de recettes pour l'économie locale et à la joie des milliers de spectateurs qui suivent chaque année ce rendez-vous devenu une tradition», a-t-il poursuivi.

«Cette décision illustre encore ce pour quoi je suis candidat à la présidence des États-Unis», a conclu le candidat républicain.