Justin Rose a toujours cru qu'il jouait avec brio, même s'il avait joué 30 trous sans inscrire un oiselet au Bridgestone Invitational. La séquence s'est terminée au premier trou, samedi. Et Rose a continué sur sa lancée, ensuite.

Rose a connu un bon départ et a terminé la journée avec aplomb, inscrivant trois oiselets au fil de ses quatre derniers trous, dont un grâce à un roulé d'une distance de 40 pieds sur le dernier vert. Il s'agissait de son plus long roulé de la saison, et il lui a permis de clore la journée avec une carte de 63, sept coups sous la normale, et au premier rang avec l'Américain Jim Furyk.

«J'imagine que ça prouve que tout s'égalise, à la fin, si vous maintenez le cap et demeurez patient, et que vous croyez que vous connaîtrez une séquence heureuse, éventuellement, a déclaré le golfeur britannique.

«Hier, en fait, j'ai très bien joué... Cependant les choses n'ont pas débloqué. Je me suis présenté aujourd'hui (samedi) avec la conviction que je jouais toujours bien.»

Furyk, qui détenait une avance de quatre coups au moment d'amorcer la ronde de samedi, a complété sa journée avec six normales consécutives. Et il a dû travailler d'arrache-pied pour réussir la dernière.

Après avoir passé la majeure partie du neuf de retour dans l'herbe haute, il est finalement parvenu à expédier un coup de départ au milieu de l'année, au 18e trou, mais sa balle a terminé sa course dans une motte de gazon remplie de sable.

«Je parviens enfin à frapper un solide coup de départ, je me dépêche d'arriver à ma balle, sachant que j'aurai besoin d'un fer court pour atteindre le vert, a raconté Furyk. Non seulement ma balle était dans une motte de gazon, mais elle se trouvait dans une position.»

Son seul choix était d'utiliser un fer-8 et de frapper un coup à trajectoire peu élevée. Il a finalement réussi un roulé de 12 pieds pour la normale, et un score de 69 lui permettant d'égaler Rose avec des scores cumulatifs de 201, neuf sous le par.

Ils détiennent une avance de deux coups sur l'Irlandais Shane Lowry, auteur d'une ronde de 67.

Furyk s'est montré plus excité que d'habitude, secouant son poing après avoir vu la balle tomber, surtout qu'il avait dû se contenter de bogueys sur ce trou lors des deux premiers parcours.

«Ça laisse toujours un goût amer, et je ne voulais pas que ça se produise trois jours de suite, a déclaré l'Américain. Le fait de caler le roulé m'a fait plaisir. C'est bon d'avoir pu sauver ce coup. C'était une bonne façon de mettre fin à la journée.»

Steve Bowditch a aussi ramené une carte de 63, plus tôt samedi, et il fait partie d'un groupe à quatre coups de la tête qui réunit Ian Poulter (65), Henrik Stenson (68) et Bubba Watson (69).

Un coup derrière ce quatuor se trouvent Graeme McDowell (69), Brooks Koepka (68) et Robert Streb (68).