Interrogé en marge de la conférence de presse au cours de laquelle ont été dévoilés les derniers résultats des tests antidopage à l'Université de Waterloo, le président du Centre canadien pour l'éthique dans le sport, Paul Melia, a insisté sur le rôle important des circuits professionnels dans ce dossier.

M. Melia s'est d'abord réjoui de l'implication croissante de la Ligue canadienne de football (LCF), qui est devenue récemment le premier circuit professionnel nord-américain à autoriser les tests pour la détection de l'hormone de croissance humaine (hGH).

«Nous avons créé un partenariat intéressant avec la LCF avec un programme de tests des 80 meilleurs espoirs du football universitaire, mais aussi un programme d'éducation publique auprès des joueurs des universités et du football mineur.

«Cette implication est d'autant plus importante que l'attrait du football professionnel est très grand chez les jeunes joueurs, a poursuivi M. Melia. En montrant que le dopage n'est pas davantage toléré dans la LCF, les dirigeants du circuit ont envoyé un message très clair.»

Le patron du CCES, l'organisme responsable du contrôle antidopage dans le sport au Canada, s'est montré moins élogieux envers les dirigeants des autres circuits majeurs. «Les ligues professionnelles nord-américaines ont vraiment traîné les pieds depuis plusieurs années, a-t-il estimé. Ce sont des entreprises et elles recherchent avant tout le profit. Mais le moment est venu pour elles d'exercer leurs responsabilités envers les jeunes athlètes canadiens.

«La LNH, la LNF et le baseball majeur se sont longtemps cachés derrière l'absence de tests vraiment fiables pour détecter des produits comme l'hGH. Ils ne peuvent plus le faire, comme l'a montré le résultat positif à Waterloo.»

M. Melia a jugé que la balle était désormais dans le camp des dirigeants de ces circuits et que le CCES était disponible pour collaborer avec eux.