La journée des médias au Super Bowl, c'est le moment de parler d'autre chose que de football. Et hier, c'est de shampoing, de revitalisant, et de cheveux dont il a été le plus question au Cowboy Stadium.

Après s'être disputé le titre du joueur défensif par excellence, Troy Polamalu et Clay Matthews sont maintenant en compétition pour celui de la plus belle chevelure de la NFL. Les deux joueurs-étoiles ont respectivement des ententes commerciales avec Head & Shoulders et Suave, deux fabricants de produits pour les cheveux.

«Troy a peut-être remporté le titre du joueur défensif, mais il n'y a aucun doute que c'est moi qui possède les plus beaux cheveux. Je pense que c'est une décision unanime. Et je suis très heureux de ça», a blagué Matthews, qui a récemment signé son entente avec Suave.

«C'est super qu'on ait des ententes commerciales de la sorte, c'est amusant. On se bidonne avec ça, et les médias s'amusent aussi», a-t-il ajouté, avant de se prêter au jeu en acceptant de porter une perruque noire qui rappelait la crinière de Polamalu.

Le demi de sûreté des Steelers ne lui a toutefois pas rendu la politesse. Même si les journalistes lui ont demandé à plusieurs reprises de poser une perruque blonde sur sa tête, Polamalu n'a jamais bronché. «Les gens de Head & Shoulders ne seraient pas heureux», s'est-il défendu, le sourire aux lèvres.

Polamalu s'est toutefois amusé aux dépens du nouveau commanditaire de Matthews. «Hines (Ward) utilisait du Suave lorsqu'il était jeune, et il est maintenant chauve», a-t-il lancé.

Et lorsque Ward - qui donnait sa conférence de presse à quelques mètres de la sienne - a enfilé une fameuse perruque noire, Polamalu en a profité pour vendre son produit. «Il a utilisé du Head & Shoulders une seule fois, et regardez ce que ça donne !», a-t-il dit, plus rieur et souriant qu'à son habitude.

Matthews perd son sourire

Matthews, lui, a perdu le sourire lorsqu'un journaliste du NFL Network lui a demandé ce qu'il pensait de la prédiction de Ben Roethlisberger, à l'effet que les Steelers allaient non seulement l'emporter, dimanche, mais qu'ils gagneraient le match par au moins 14 points.

Le secondeur cherchait encore ses mots lorsque le même journaliste lui a appris que LaMarr Woodley avait dit qu'à l'exception d'un ou deux joueurs, aucun membre de la défense des Packers ne parviendrait à se tailler une place au sein de celle des Steelers. Le pauvre Matthews pesait ses mots, mais vous auriez dû voir l'expression sur son visage... jusqu'à ce que le journaliste lui annonce qu'il avait tout inventé.

Harrison critique la NFL

On en voit de toutes les couleurs à la journée des médias. Du Wall Street Journal à Entertainment Tonight, en passant par l'Espagne, l'Allemagne et l'Angleterre, il y a des journalistes de toutes les provenances. Il y en a même qui se déguisent en super-héros pour l'événement.

Ça nous a notamment permis d'apprendre que le film préféré de Roethlisberger en 2010 avait été Inception, qu'Aaron Rodgers préférait Taylor Swift à Kathy Perry, et que Polamalu se débrouillait plutôt bien en espagnol.

Mais il y avait un joueur qui n'entendait pas à rire, hier. James Harrison n'est pas trop du genre à sourire à la caméra. L'heure passée à répondre aux questions des médias semblait terriblement souffrante pour le secondeur des Steelers, qui n'a toujours pas digéré toutes les amendes que lui a servies la NFL au cours des derniers mois. Des amendes pour des plaqués jugés illégaux qui ont totalisé 100 000 $.

«Je ne crois pas que les règlements doivent être plus clairs. Je pense plutôt que les amendes doivent être les mêmes pour tous les joueurs», a-t-il exprimé.