Ceux qui avaient enterré les Patriots de la Nouvelle-Angleterre peuvent maintenant faire parvenir un beau courriel d'excuses à Bill Belichick.

Un peu comme le célèbre capuchon de leur coach, les Patriots ne veulent pas disparaître. C'est toute une leçon de football qu'ils ont donnée aux Ravens de Baltimore, hier à Foxborough. Des Ravens qui s'amenaient en ville avec une défense de fer et une attaque qui enfonçait plus de 30 points par match.

Sauf qu'hier, la défense de fer n'a rien pu faire face à l'attaque des Patriots, menée par un Tom Brady bien en forme (21 en 32, 258 verges et une passe de touché). À chaque fois que l'attaque des Patriots se pointait sur le terrain, la défense des Ravens semblait confuse, incapable de réagir... et incapable de faire le gros jeu.

Pour une première fois cette saison, on sentait enfin que Tom Brady et ses potes avançaient au même rythme, qu'ils poussaient tous dans la même direction. Peut-être était-ce l'effet du retrait du receveur Joey Galloway de la formation, lui qui avait l'air assez mélangé au cours des dernières semaines? Peut-être bien. Le retour du petit Wes Welker n'a pas nui non plus.

Les Ravens, eux, n'ont pas vraiment répondu présent. À commencer par le receveur Mark Clayton, n'est-ce pas, qui a échappé une passe parfaite dans les dernières secondes de jeu. Pas fort. Le quart Joe Flacco n'a pas été très fort lui non plus. D'ailleurs, est-ce que j'hallucine ou bien ce Flacco a toujours l'air un peu confus face aux bonnes défenses?

Il s'agit d'une défaite très frustrante pour les Ravens, et c'est peut-être pour cela que les gars de Baltimore, Ray Lewis en tête, se sont permis de critiquer le travail des arbitres après le match. Une réaction de perdants, si vous voulez mon humble avis. Les Nordiques aussi faisaient ça dans le temps, et voyez où ça les a menés.

Avec tout ça, les Patriots se retrouvent en tête de division à 3-1, à égalité avec les Jets. Les trois prochains matchs de la bande à Brady: Denver, Tennessee et Tampa. Si la logique tient le coup, les Patriots auront donc une fiche de 6-1 après sept matchs.

Oui, ils sont loin d'être morts.

Petite question: la dernière fois que les Saints ont commencé la saison à 4-0, c'était quand? Indice: ça fait tellement longtemps que c'était aussi l'année de la dernière conquête de la Coupe Stanley à Montréal.

Les Saints se retrouvent ainsi avec une jolie fiche de 4-0, eux qui ont aisément disposé des Jets de New York hier. Le plus impressionnant, c'est qu'ils ont gagné sans les feux d'artifice de Drew Brees. Brees n'a pas franchi le cap des 200 verges de gains, et n'a pas lancé de passe de touché.

Cette fois, les Saints ont gagné grâce à la défense. C'est bien ça. Une défense qui a intercepté Mark Sanchez trois fois, une défense qui a réussi les gros jeux quand il le fallait, provoquant quatre revirements.

C'est là une bien mauvaise nouvelle pour les rivaux de la Conférence nationale. On savait les Saints capables de marquer des points à la pelle, mais si en plus ils se mettent à jouer en défense, ça pourrait être laid.

C'est vrai, les Giants affrontaient seulement les Chiefs de Kansas City, peut-être le pire club de la NFL présentement. Mais quand même. Ces Giants ont-ils une faiblesse? Une seule? En tout cas, ce n'est pas visible à l'oeil nu.

Reste à voir si la blessure à Eli Manning est sérieuse ou pas. Il semblerait que non. Eli s'est blessé au bas du corps (j'adore cette expression), mais il pourrait tout de même être à son poste la semaine prochaine. Mettons que c'est le genre de petit détail qui pourrait faire une différence. Pas d'Eli, les Giants devraient alors s'en remettre à David Carr. Pas sûr que ce serait une bonne affaire. En attendant, les Giants sont en feu, et moi, j'ai déjà hâte à ce fabuleux Saints-Giants qui sera présenté en Louisiane dans deux semaines.

Un match de quatre points, c'est certain.