Ce n'est pas tant la défaite face aux Redskins de Washington qui doit faire mal aux Cowboys de Dallas aujourd'hui. C'est surtout la manière.

Il ne serait pas sage de tirer de grandes conclusions après seulement quatre semaines de jeu, mais les dirigeants des Cowboys doivent ressentir un brin d'inquiétude. Parce qu'hier, les Cowboys ont étalé les mêmes faiblesses qui les ont coulés il y a un an.

 

Des faiblesses que l'on pourrait résumer ici en quelques mots: mauvaises pénalités aux mauvais moments, tertiaire douteuse et stratégie tout aussi douteuse en attaque.

Commençons par les mauvaises pénalités. En fait, c'est une pénalité en particulier qui a fait mal aux joueurs du Texas: trop d'hommes sur le terrain en fin de match, alors que les Redskins allaient tenter un long botté de précision. La pénalité a permis aux visiteurs de poursuivre leur série à l'attaque, pour finalement mener à un important botté de trois points. Comment peut-on avoir 12 joueurs sur le terrain dans une telle situation? Mystère.

La tertiaire des Cowboys, elle, a donné beaucoup trop d'espace au receveur Santana Moss (145 verges de gains hier) et n'a pas su faire le gros jeu quand il le fallait. Ça aussi, ça ressemble à l'an dernier.

Enfin, quelqu'un pourrait-il nous expliquer ce que Jason Garrett avait en tête? Lui, c'est le coordonnateur offensif des Cowboys. Un génie, à ce qu'il paraît. Très bien, mais M. le génie serait-il en mesure de nous dire pourquoi les Cowboys ont seulement tenté 11 courses pendant tout le match? Marion Barber, ce train déguisé en demi, n'a porté le ballon qu'à huit reprises. Le très rapide Felix Jones, qui a si bien fait depuis l'ouverture de la saison, n'a pas porté le ballon une seule fois. Bizarre

On sait bien que Tony Romo est un quart de grand talent, mais si la défense ne respecte pas la course, c'est pas mal plus difficile de lancer le ballon.

Pour les Cowboys, cette défaite ressemble beaucoup trop aux cruelles défaites de 2007, incluant celle des séries contre les Giants de New York.

En attendant, voici que les Redskins, ceux que l'on voyait bons derniers dans cette division d'enfer, se pointent le bout du nez. On pourrait même dire que Jason Campbell, leur quart méconnu, a été supérieur à Romo, hier.

Il se passe vraiment des choses étranges dans cette ligue...

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Parlant de choses étranges Les Chiefs de Kansas City, dont l'attaque anémique n'avait marqué que 32 points au cours des trois premiers matchs, ont réussi à marquer 33 points hier, contre des Broncos qui étaient pourtant invaincus.

Pas très bon pour les Broncos, ça. En d'autres mots, si Jay Cutler et les gars de l'attaque ont une mauvaise journée au bureau, un peu comme hier, les Broncos sont morts.

Léger problème, n'est-ce pas?

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Juste au moment où on se demandait s'il n'était pas un vieux fini, voici que Brett Favre nous sort l'une de ces performances dont on parlera longtemps. Les chiffres du Broadway Brett face aux Cards, hier, ont de quoi épater: 24 en 34, 289 verges de gains et six passes de touché!

Pour Favre et les Jets, cette victoire est énorme. L'équipe en vert aura une semaine de congé avant d'amorcer une série de trois matchs contre des adversaires plus ou moins crédibles: les Bengals de Cincinnati, les Raiders d'Oakland et les Chiefs de Kansas City. Ça veut donc dire que les Jets devraient se retrouver à 5-2 après sept matchs. En plus, la semaine de congé qui s'en vient sera certes profitable au vieux Favre, qui en est encore à essayer de maîtriser un nouveau système offensif.

Avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre qui ont des tas de questions sans réponse, avec les Bills de Buffalo qui se transforment soudainement en prétendants, la course est pas mal plus excitante que prévu dans la division Est de la Conférence américaine.

Les Jets pourront aussi profiter de leur semaine de congé pour revoir leur système défensif, eux qui ont accordé 35 points en deuxième demie, hier. Inutile d'ajouter que ce n'est pas comme ça qu'on gagne des championnats.