Dwight Anderson a un tatouage sur lequel est inscrit: Hate me now, love me later (Détestez-moi maintenant, aimez-moi plus tard). Une phrase qui résume assez bien le controversé demi défensif des Alouettes.

En une semaine, Anderson a été mis à l'amende pour avoir mis un doigt dans un oeil de Weston Dressler, des Roughriders de la Saskatchewan, et a été accusé d'avoir craché sur des partisans des Tiger-Cats de Hamilton, ce qu'il nie catégoriquement. Ce n'est pas de cette façon qu'il obtiendra de nouveaux admirateurs, mais disons que ce n'est pas tout à fait l'une de ses priorités.

«Ce que les gens pensent de moi ne me dérange pas du tout. Qu'ils m'aiment ou pas, ça ne m'importe pas le moins du monde», a-t-il dit, hier, le sourire aux lèvres.

À une période où les Alouettes sont critiqués pour leur indiscipline, Anderson est une cible de choix. Mais selon son pilote, l'ancien membre des Stampeders de Calgary est loin d'être le seul à blâmer et il est victime de sa réputation. «On a parlé de notre indiscipline à toute l'équipe, pas seulement à lui. Je pense qu'en raison de la perception qu'ils ont de lui, les gens se concentrent sur Dwight, alors que c'est de toute l'équipe dont il devrait être question», a commenté Marc Trestman.

«Dwight n'est pas pire que nos autres joueurs, je sens donc que je dois me porter à sa défense. Il a commis une erreur et a été mis à l'amende pour ce geste, mais en général, il a été discipliné. Il connaît toute une saison. On aimerait toutefois qu'il parle un peu moins entre les jeux. Il le fait moins, mais il le fait encore», a ajouté l'entraîneur-chef des Alouettes.

Lorsqu'Anderson parle entre les jeux, c'est souvent avec les arbitres. Il soutient par contre que ce n'est pas toujours pour critiquer leur travail. «La moitié du temps, je ne leur parle même pas de football. Les gens croient que je me plains constamment, mais ce n'est pas le cas. On se raconte des blagues ou j'écoute leurs histoires de pêche. Ce n'est pas toujours une mauvaise chose de discuter avec les arbitres, on obtient parfois une décision favorable par la suite!»

Qu'il s'en moque ou non, Anderson devra comprendre que son attitude en irrite plus d'un, dont certains de ses coéquipiers. Quelques-uns semblent déjà exaspérés de son comportement et sa volubilité... après cinq matchs.

Trestman continue cependant de défendre Anderson, soulignant son ardeur au travail et la qualité de son jeu. Il admet tout de même qu'il devra apprendre à mieux doser ses commentaires.

«Il y a quelques années, plusieurs de nos joueurs ne contrôlaient pas leurs émotions comme ils le font aujourd'hui. Je reconnais qu'on devra continuer de travailler avec Dwight, et c'est ce qu'on va faire.»