Sans surprise, les difficultés de l'attaque dans la zone payante étaient le thème du jour chez les Alouettes, hier. Même s'ils admettent devoir se contenter de placements un peu trop souvent à leur goût depuis le début de la saison, les Alouettes sont loin d'en faire un drame.

«C'est certain que ça nous inquiète un peu, mais on comprend ce qui est survenu, a assuré le coordonnateur à l'attaque, Scott Milanovich. La défense des Eskimos a très bien joué (jeudi dernier), et de notre côté, l'exécution aurait pu être meilleure. Ce n'est pas à cause d'un facteur précis ou d'un joueur en particulier, ce sont plusieurs petites choses ici et là. On n'est pas trop inquiets, mais on sait qu'on doit s'améliorer.»

Les Alouettes ont inscrit 12 de leurs 19 points grâce à des placements lors du dernier match, à Edmonton. Damon Duval mène d'ailleurs la LCF avec 18 bottés de trois points.

Marc Trestman a souligné que la plupart des équipes connaissaient des périodes au cours desquelles les touchés se font plus rares.

«Je compare ça à un bon frappeur au baseball qui traverse une mauvaise passe. Il doit revenir à la base. Il doit passer du temps dans la cage des frappeurs et analyser tous les aspects de son jeu. Et c'est ce qu'on a fait. On doit revenir à la base et accorder une grande importance aux détails», a dit l'entraîneur-chef, qui estime que son équipe n'a pas joué avec la même passion à Edmonton qu'au cours des semaines précédentes.

«Je pense qu'on a fourni un bon effort, mais je ne crois pas qu'il y avait la même énergie et la même intensité dans notre jeu.

«La différence entre les huit équipes dans cette ligue est minime, il est donc impératif qu'on soit au mieux de notre forme chaque semaine. Et avec le début de saison qu'on a connu, il faut s'attendre à ce que nos adversaires soient toujours au sommet lorsqu'ils nous affrontent.»

Une attention particulière à Richardson?

Une semaine après avoir connu son meilleur match de la saison, Jamel Richardson a été limité à quatre attrapées pour 30 verges, jeudi dernier. Comme lors du match d'ouverture à Calgary, le plus long gain de Richardson a couvert 12 verges. Les défenses adverses accordent-elles une importance singulière au numéro 18? Pas selon Milanovich.

«Je ne crois pas. Cela dit, nos adversaires se sont ajustés à ce qu'on faisait en attaque, et on doit maintenant s'adapter à notre tour. Tout est affaire d'ajustements au football. On aimerait bien tenter plus de longues passes, mais on ne forcera pas la note. Le choix de nos jeux est souvent dicté par le type de défense qu'on affronte. Les Eskimos ont utilisé une défense de zone, ce qui a généralement pour effet de rendre les longs jeux plus difficiles.»

Trestman estime que c'est davantage la blessure à l'épaule qu'a subie Richardson qu'une attention particulière des défenses adverses qui explique le lent début de saison du receveur. Richardson a raté deux matchs en raison de cette blessure, précisons-le.

«Jamel a raté tout le camp d'entraînement. Et je crois qu'on a bien distribué le ballon jusqu'à présent, on a impliqué plusieurs joueurs dans notre attaque. La saison est encore jeune.»