C'était la troisième fois que Matthieu Proulx perdait un match de la Coupe Grey. Et il n'y a aucun doute que la défaite d'hier est la plus difficile des trois à encaisser.

«C'est clair que c'est la plus difficile. On était bien préparés, on avait un bon plan de match, on était bien concentrés, mais on n'a pas exécuté.»

Même si la défense n'a permis que 22 points à la dangereuse attaque des Stampeders, Proulx estimait que l'unité avait failli à la tâche.

«On a raté plusieurs plaqués, qui leur ont permis d'amasser trois ou quatre verges de plus. Au lieu de se retrouver dans des situations de deuxième essai et long, ils n'avaient souvent qu'une verge ou deux à aller chercher lors de leurs deuxièmes essais.»

L'autre maraudeur québécois de l'équipe était également visiblement abattu. Étienne Boulay est resté assis devant son casier pendant de longues minutes, cherchant à comprendre ce qui venait de se produire.

«De perdre comme ça devant notre monde, c'est extrêmement difficile, a soupiré Boulay. On n'a pas fermé la porte, on les a laissé revenir dans le match.»

Au milieu du vestiaire, on retrouvait le DG Jim Popp, qui lui a vivait sa cinquième défaite en finale.

«Elles sont toutes difficiles, mais celle-ci peut-être davantage parce qu'on avait l'opportunité de vivre quelque chose de très spécial devant nos partisans. C'est décevant d'avoir connu autant de succès pendant 10 ans et de n'avoir qu'un seul championnat», a-t-il admis, refoulant tant bien que mal quelques sanglots.

Mais le directeur-général regardait déjà vers l'avenir.

«Je suis fier de cette équipe et de ce qu'elle vient d'accomplir. On refera le plein et nous serons de retour, je peux vous l'assurer.»