Il paraît que le grand patron des Raiders a appelé son coach et son DG aux petites heures mercredi, et de toute évidence, ce n’était pas pour leur dire qu’ils font un excellent travail.

Quand le boss appelle comme ça au beau milieu de la nuit, ce n’est généralement pas bon signe. On connaît maintenant la suite : le coach en question (Josh McDaniels) ainsi que le DG en question (Dave Ziegler) vont devoir aller faire autre chose, parce qu’ils ne sont plus des employés des Raiders.

Tout ça est quand même fascinant. Ces Raiders, autrefois légendaires, n’ont plus grand-chose de légendaire. Al Davis, jadis le propriétaire de cette équipe, avait l’habitude de dire « just win, baby » à ses troupes, au point de faire imprimer cette phrase un peu partout à Oakland, sur des t-shirts, des tasses et des plaques d’immatriculation.

Mais comme le Canadien ou Nana Mouskouri, la gloire des Raiders se trouve dorénavant dans les livres d’histoire, et Mark Davis, actuel proprio du club, fils de l’autre et gars qui a l’air de se couper les cheveux lui-même, a décidé que c’était assez.

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Le propriétaire des Raiders de Las Vegas, Mark Davis

La décision est compréhensible parce que le duo congédié a enfilé les bourdes, entre autres l’embauche d’anciens joueurs des Patriots au bout du rouleau. Mais dans l’immédiat, qu’est-ce que ça va changer ? Rien, parce qu’Antonio Pierce, nouvel entraîneur par intérim, va devoir composer avec la même mauvaise formation.

Ça inclut Jimmy Garoppolo, un quart qui a trop souvent l’air d’une biche aveuglée par les feux d’une voiture sur l’autoroute (et qui doit maintenant laisser sa place à la recrue Aidan O’Connell), et le receveur Davante Adams, qui revient d’un match où il a attrapé un ballon pour 11 verges de gains. Aussi, Adams n’a pas réussi un seul touché depuis la troisième semaine de jeu, et on en profite pour rappeler que les Raiders ont donné aux Packers un choix de premier tour et un choix de deuxième tour l’an dernier pour mettre la main sur ce gars-là.

Les Raiders n’en sont pas là par hasard. Au fil des années, les patrons de cette équipe ont tellement enfilé de mauvaises décisions qu’ils pourraient faire passer ceux des Jets de New York pour des prétendants aux prix Nobel. Avec les mauvaises décisions viennent les mauvais résultats, et c’est pourquoi les Raiders ont pris part aux séries exactement deux fois en 21 ans.

Ce n’est pas ce qu’Al Davis avait en tête en lançant sa célèbre phrase.

Bien sûr que les blessures au vrai football, c’est comme les impôts, la mort et Mariah Carey qui chante Noël, mais même si on comprend très bien cette réalité, ce qui arrive en ce moment aux Vikings est un désastre, rien de moins.

Parce que le club du Minnesota avait enfin bonne mine. Trois victoires de suite, des performances convaincantes, et un quart qui jouait à la hauteur de son talent. Mais tout cela vient de foutre le camp avec la blessure à Kirk Cousins, le quart en question, qui est maintenant perdu pour l’année.

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Le quart des Vikings du Minnesota, Kirk Cousins, a été opéré cette semaine pour réparer une déchirure du tendon d’Achille du pied droit.

Les Vikings sont allés chercher du renfort en la personne de Joshua Dobbs, acquis cette semaine des Cards de l’Arizona, mais cela sera-t-il suffisant ? En attendant, ce sera une verte recrue, Jaren Hall, qui sera aux commandes dimanche à Atlanta.

Ce n’est pas pour supposer que les Vikings s’en allaient directement au Super Bowl avec Cousins, mais il y a des évènements comme ça qui changent le cours d’une saison. Parlez-en aux Patriots, qui ne savent plus comment gagner depuis que leur quart-arrière ne s’appelle pas Tom Brady.

À part de ça, tout le monde s’est bien remis du match de l’année ? On parle ici bien sûr de ce passionnant Jets-Giants de dimanche dernier, pendant lequel ces deux puissances des marécages ont effectué un total de 24 bottés de dégagement, soit un de plus que le nombre de points marqués. À l’avenir, les services secrets pourraient obtenir des confessions juste en menaçant un suspect de le forcer à revoir ce match en entier.

Avec tout ça, les Jets se retrouvent avec une belle fiche de 4-3. C’est juste assez pour redonner espoir à leurs partisans, qui vont se remettre à lancer des bouteilles vides de Colt 45 dans la télé bien assez vite quand cette équipe va se remettre à faire ce qu’elle fait de mieux, c’est-à-dire perdre.

Le grand Bill Parcells aimait bien dire qu’il ne faut jamais sauter aux conclusions avant l’Action de grâce (la version américaine, bien sûr), et nous y sommes presque.

En attendant, il y aura du gros football dimanche dans nos salons. Les Dolphins seront à Francfort, en Allemagne, pour y affronter les Chiefs et Taylor Swift, les Seahawks seront à Baltimore pour montrer au monde entier qu’ils sont sérieux, et puis enfin, LE match du week-end, celui qui va opposer les Cowboys de Dallas aux Eagles à Philadelphie, dans ce qui pourrait être un avant-goût de la finale de cette conférence, si jamais les 49ers ne se relèvent pas.

C’est à ne rater sous aucun prétexte, y compris votre propre décès.