On va se le dire, il y a des choses bizarres qui se passent sur la planète NFL ces jours-ci.

Une chanteuse très populaire qui fait parler d’elle sans même chanter une seule note (non, on ne parle pas ici de Cardi B), une équipe qui se fait enfoncer 70 points dans la gorge de la honte, et Usher qui est sacré vedette de la mi-temps au prochain Super Bowl, une décision qui aurait été excellente en 2004, peut-être moins maintenant.

Mais mieux vaut tard que jamais, n’est-ce pas, et cela nous mène aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre, qui ont enfin gagné un match cette saison, même si c’était contre les Jets.

Ce n’est pas un secret, il y a toujours des choses étranges qui se passent avec ce club. Du match de la souffleuse au match de l’échappé qui en fut un oui, mais non, les Patriots ont été très souvent au cœur de toutes les controverses. La plus récente : le quart Mac Jones, qui aurait frappé un rival des Jets dans les parties, comme s’il était en train de disputer un match amical dans la cour d’une prison à sécurité maximum.

Tom Brady avait bien des défauts, entre autres cette propension à dégonfler des ballons, mais il ne s’est jamais permis de telles bassesses. Mac Jones, lui, n’a pas voulu commenter cette affaire. Fort heureusement, parce que ça aurait pu partir en couille.

Il faut savoir que si les Patriots en sont réduits à employer des tactiques de lutte professionnelle, c’est sans doute parce qu’ils se savent coincés dans une division très forte, là où ils finiraient derniers si ce n’était les Jets et leur humour involontaire présenté chaque fin de semaine.

Mais la vie est faite de deuxièmes chances, et les Patriots auront la chance de se racheter dès dimanche, en visitant les Cowboys à Dallas. Des Cowboys qui reviennent par ailleurs d’une solide descente sur terre, après avoir permis aux Cards de l’Arizona de remporter l’un des trois matchs qu’ils vont gagner cette saison.

On devine que les Patriots seront désespérés, et on conseille aux Cowboys de ne pas laisser leurs coquilles athlétiques au vestiaire. Ça pourrait toujours servir.

Vous avez été des milliers à écrire au sujet de l’incroyable pertinence de cette chronique. Merci.

Un commentaire, choisi au hasard, de Sébastien Marchand, un lecteur attentif de toute évidence, au sujet de la chronique précédente : « Peut-être le meilleur article de football depuis ma naissance […] »

Comment ça, « peut-être » ?

Vous savez qui n’a probablement pas passé une bonne semaine ? Sean Payton.

Le coach des Broncos a débarqué à Denver en sauveur, avec son air de gars qui sait des affaires, et aussi avec sa bague du Super Bowl, ce qui va sans doute impressionner tout le monde au party de bureau à Noël. Mais va-t-il même se rendre jusqu’à Noël ?

PHOTO DOUG MURRAY, ASSOCIATED PRESS

L’entraîneur-chef des Broncos de Denver, Sean Payton

La question se pose après cette défaite de 70 à 20 face aux Dolphins, qui auraient pu en rajouter à la fin mais qui ont été gentils et qui ont eu pitié. Personne n’avait marqué 70 points dans un match de la NFL depuis 1966.

On se souviendra qu’en arrivant au camp des Broncos cet été, Monsieur Payton avait joliment critiqué ses prédécesseurs (dont Nathaniel Hackett, l’ex-entraîneur du club), en affirmant que le travail qu’ils avaient effectué au chapitre du coaching avait été l’un des pires de la NFL. Mais qui dirige une équipe qui vient d’accorder 70 points et 726 verges de gains (!) aux Dolphins ? Certes pas Nathaniel Hackett, qui est depuis devenu le coordonnateur offensif des Jets, une décision qu’il doit déjà regretter.

Au fait, quelqu’un a demandé à Russell Wilson s’il avait déjà vécu pareille humiliation auparavant, et le quart des Broncos a répondu ainsi : « Euh, non. »

Ça tombe bien parce qu’il pourra offrir la même réponse quand on lui demandera si son club a une chance de participer aux séries.

C’est un autre menu de gros calibre que la NFL nous a concocté ce dimanche, mais au moment d’écrire ceci, les patrons de la ligue n’avaient pas encore sorti ce Chiefs-Jets de la case du dimanche soir, une case prestigieuse et de grande écoute. Pourquoi ? C’est clair que les Jets vont accuser un retard de 35 points à la mi-temps, mais bon, on pourra toujours se rabattre sur des images de Taylor Swift qui échange des câlins avec la mère de Travis Kelce.

Sinon, il y a Zeke Elliott qui revient à Dallas, les Bills qui accueillent les Dolphins pour la suprématie de la division Est de la Conférence américaine, comme dans le bon vieux temps de Jim Kelly et de Dan Marino, sans oublier ce lundi soir de grande importance pour les Giants, qui vont tenter de sauver leur saison face aux Seahawks.

Pour citer Usher dans ses belles années : yeah !