Il y a eu plusieurs grandes rivalités de quarts-arrières dans l’histoire de la NFL, la dernière étant celle entre Tom Brady et Peyton Manning. Il y en a officiellement une nouvelle.

Lorsque Patrick Mahomes et Josh Allen partagent la scène, c’est un vrai régal pour les amateurs de football. Un repas cinq services arrosé de tous vos vins préférés.

Le match de dimanche entre les Bills de Buffalo et les Chiefs de Kansas City n’a peut-être pas été aussi spectaculaire que celui qu’ils s’étaient disputé au deuxième tour des éliminatoires en janvier, mais comme celui de l’hiver dernier, il nous a gardés en haleine jusqu’à la toute fin.

Au bout du compte, Allen a été supérieur à Mahomes et c’est ce qui a permis aux visiteurs de l’emporter au Arrowhead Stadium. Mahomes a lancé une interception dans la zone des buts des Bills lors de la première possession des Chiefs, puis dans la dernière minute alors qu’ils tiraient de l’arrière 24-20, la marque finale. Le jeu d’Allen, lui, a été pratiquement irréprochable – comme d’habitude.

C’est un résultat qui risque de peser lourd dans le classement final de l’Américaine. Non seulement les Bills (5-1) ont maintenant une meilleure fiche que les Chiefs (4-2), mais en plus, ils détiendront le bris d’égalité entre les deux formations en vertu de cette victoire.

L’avantage du terrain sera un facteur important en janvier, surtout si les adversaires des Bills doivent les affronter à Orchard Park, dans le froid et devant la Bills Mafia.

L’impact de Von Miller

La défense des Bills était déjà solide depuis quelques années, mais il manquait un joueur capable de réussir les « gros » jeux dans les moments décisifs. L’absence d’un chasseur de quarts de premier plan nuisait à toute l’unité.

Von Miller a réglé les deux problèmes. Le mégacontrat qui lui rapporte annuellement 20 millions et que lui ont accordé les Bills a fait sourciller, mais jusqu’à maintenant, il rapporte. Miller a réussi deux sacs, dont un qui a mis fin à une série des Chiefs au 4e quart alors que ces derniers menaient déjà 20-17. C’est également lui qui a forcé Mahomes à se défaire du ballon un peu plus rapidement qu’il l’aurait souhaité sur son interception en fin de partie.

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Von Miller et Patrick Mahomes

La défense des Bills n’avait accordé aucun touché en 20 séries consécutives avant que JuJu Smith-Schuster marque son premier dans l’uniforme des Chiefs. C’est une statistique remarquable, compte tenu des nombreux absents qu’il y a eu de ce côté du ballon chez les Bills au cours du dernier mois. C’est déjà assez difficile d’arrêter Allen et compagnie, si la défense continue d’exceller…

Le match a été serré durant les 60 minutes de jeu mais l’aurait été moins si les Bills n’avaient pas gaspillé quelques belles occasions près de la zone des buts des Chiefs en première demie. Allen a fini sa journée avec 327 verges, 3 passes de touché et aucune interception. Stefon Diggs a attrapé l’une des passes de touché et 10 passes pour 148 verges au total.

Allen et Diggs font la paire, mais la combinaison la plus efficace de la NFL reste probablement celle entre Mahomes et Travis Kelce. L’ailier rapproché a attrapé 8 passes pour 108 verges et sa présence n’a jamais été aussi importante pour Mahomes et les Chiefs, qui continuent de s’ajuster à la vie sans Tyreek Hill et ses coups de circuit…

L’époque où les Chiefs marquaient souvent deux ou trois touchés de plus de 40 verges dans le même match semble révolue.

Mahomes doit généralement réussir des séries de 10 ou 15 jeux pour atteindre la zone des buts. En ce sens, Kelce et Smith-Schuster, qui a mené les siens avec 113 verges et qui a joué son meilleur match avec les Chiefs, devraient être les deux principales cibles de Mahomes jusqu’en janvier.

Allen, lui, a des airs de RoboCop sur le terrain. Des passes aussi puissantes que précises. Des courses qui nécessitent la présence de trois ou quatre rivaux pour y mettre fin. Les clubs qui l’affrontent sentent sûrement qu’il n’y a rien à faire pour l’arrêter, et ils ont probablement raison. Méchant casse-tête pour les coordonnateurs défensifs…

Il y a plusieurs bons quarts-arrières dans la NFL, surtout du côté de l’Américaine. La liste est longue. Dimanche, les deux meilleurs nous ont offert un autre bon spectacle. Un match qui a donné raison à ceux et celles qui sont d’avis que c’est maintenant Allen qui occupe le sommet de la hiérarchie. On l’a déjà écrit, mais l’amélioration de ce joueur au cours des dernières années a été hallucinante. Du jamais-vu.

En hausse : les Giants et les Jets

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Daniel Jones, des Giants de New York

On vous parlait des deux équipes new-yorkaises dans notre édition de samedi, et elles ont continué sur leur belle lancée dimanche. Les Giants ont comblé un retard de 10 points et ont profité d’une interception de Lamar Jackson en fin de match pour vaincre les Ravens de Baltimore 24-20. Les Jets, eux, sont allés surprendre les Packers 27-10 à Green Bay, et ce, même si leur quart-arrière Zach Wilson n’a lancé que pour 110 verges.

En baisse : les Packers

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Aaron Rodgers

Aaron Rodgers et les Packers viennent justement de perdre deux matchs consécutifs contre les Giants et les Jets. Rodgers n’a toujours pas connu un match de 300 verges après six semaines, son sommet étant de 255. Peu importe la qualité du passeur, en 2022, ça prend un minimum de talent à la position d’ailier espacé pour connaître du succès dans la NFL. Sur ce plan, l’organisation des Packers n’a pas accompli du bon travail, et ce, depuis plusieurs années. Le manque de talent chez les receveurs était DÉJÀ un problème avant même le départ de Davante Adams…

Le chiffre : 324

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Bill Belichick

C’est le nombre de victoires qu’a maintenant remportées Bill Belichick comme entraîneur-chef (saison et éliminatoires). La victoire facile de 38-15 des Patriots de la Nouvelle-Angleterre aux dépens des Browns à Cleveland lui a permis de rejoindre George Halas au deuxième rang de l’histoire. Le regretté Don Shula a été l’entraîneur le plus victorieux de l’histoire de la NFL avec 347 gains.

Ça va faire parler : les quarts-arrières des Patriots

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Bailey Zappe

On pourrait vous dire que c’est la chicane qui a notamment impliqué l’entraîneur-chef intérimaire Steve Wilks et le receveur Robbie Anderson qui va faire le plus parler, mais puisque personne ne se préoccupe des Panthers de la Caroline, parlons plutôt des quarts-arrières des Pats. La recrue Bailey Zappe a remporté ses deux premiers départs et a fini le match contre les Browns avec des statistiques qui feront peut-être réfléchir Belichick : 24 en 34 pour 309 verges, 2 touchés et aucune interception. À tout le moins, les Patriots ne sentiront pas le besoin de précipiter le retour au jeu de Mac Jones, qui soigne une entorse à une cheville.