(Montréal) William Stanback a raté les derniers 13 matchs et demi des Alouettes de Montréal. Dire que le demi à l’attaque à hâte de revenir au jeu tient de l’euphémisme.

« Oh oui !, a dit tout sourire le joueur par excellence des Alouettes et meilleur demi de la LCF en 2021 après l’entraînement de vendredi. Je ne ressens pas de nervosité, mais je suis très excité. Je suis très émotif à propos de ce retour au jeu. Il y a beaucoup de choses qui bougent dans ma vie personnelle présentement, dont ma femme et mon enfant qui viennent de finalement déménager (à Montréal) pour de bon. J’ai vraiment très hâte de me retrouver sur le terrain avec mes coéquipiers. »

Stanback, qui a terminé au premier rang du circuit Ambrosie avec 1176 verges en 193 courses en 2021, a été sérieusement blessé à la cheville dès le premier match de la saison des Alouettes, à Calgary. Les pronostics n’étaient pas très bons et la direction des Alouettes espérait alors le revoir en santé pour les matchs éliminatoires. Il revient plus tôt avec quatre matchs encore à faire au calendrier et les Alouettes (7-7) non seulement en position de se qualifier, mais dans la lutte au premier rang dans l’Est.

« Ça représente beaucoup de retrouver William ; ça fait du bien, a noté le garde à gauche Pier-Olivier Lestage. Ça fait six ou sept semaines que je suis ici et je l’ai vu travailler fort (pour revenir au jeu). On me disait au départ que c’était presque impossible qu’il revienne avant les éliminatoires et pourtant il est là et il reste quatre matchs à la saison. »

Ennuyé par une blessure pendant le camp d’entraînement, Stanback n’a donc pas beaucoup de football « derrière la cravate » en 2022. C’est pourquoi les Alouettes comptent y aller graduellement dans son cas.

Ce qui est très important pour nous, c’est d’être vraiment stratégique avec William. Il n’a pas joué depuis le début de la saison, on a deux matchs en cinq jours : je ne pense pas qu’on peut se permettre de lui donner une vingtaine de portées lundi et une vingtaine vendredi. On a un plan de match qu’on a déjà établi avec les entraîneurs. On l’a partagé avec les joueurs, y compris William Stanback. On espère qu’il va participer à nos succès, mais on ne peut pas s’attendre à ce qu’il nous donne 60, 70 jeux cette semaine.

Danny Maciocia, entraîneur-chef des Alouettes

« Je n’aurais pas de problème avec une rentrée graduelle, a pour sa part indiqué le principal intéressé. Ils ont un plan et je leur fais confiance. Ils sont venus me voir tous les jours à l’entraînement pour savoir comment j’allais et où j’en étais, physiquement et mentalement. Mais tous ces derniers matchs sont des matchs éliminatoires. Ça va servir à peaufiner notre forme et donner le ton en vue des éliminatoires. »

En son absence, Walter Fletcher et Jeshrun Antwi ont accompli du bon boulot. Fletcher a amassé 394 verges et marqué un touché en 68 courses. Antwi a quant à lui obtenu 541 verges sur 94 courses.

« Ces gars ont fait un boulot extraordinaire, a dit le quart Trevor Harris. Walter est une vedette en devenir dans cette ligue et Jeshrun est explosif : une course qui semble aller nulle part peut se transformer en un jeu de 70 verges. Mais quand vous ajoutez un élément comme William, ça peut dicter ce que la défense adverse peut et ne peut pas faire. Ça reste le meilleur de la ligue. »

En vertu des propos de Maciocia, on peut s’attendre à ce que Stanback ne porte le ballon que de cinq à 10 fois dans ce premier match. Il devrait graduellement reprendre son rythme normal jusqu’aux deux duels contre les Argonauts de Toronto, les 22 et 29 octobre, qui serviront possiblement à déterminer le premier rang dans l’Est.