Les 49ers de San Francisco se retrouvent dans une situation particulière. On ne sait pas trop s’il y a un quelconque intérêt pour Jimmy Garoppolo (oui, on parle de vous, les Cowboys), et on ne sait plus trop si les Niners accepteraient même de se départir de leur vétéran.

Pour l’heure, Jimmy G est bien sûr le réserviste du jeune Trey Lance. Même s’il a mené les 49ers au Super Bowl il y a moins de trois ans et au match de championnat de la Nationale en janvier, il est le second.

Ingrat ? Pas nécessairement. Mais il est certainement inhabituel de voir un quart avec un tel parcours de route se retrouver sur le banc.

Garoppolo n’a jamais fait l’unanimité. Souvent blessé, il ne semble pas un grand leader. D’ailleurs, selon le vétéran journaliste Michael Silver, qui a toujours été bien branché sur ce qui se passait chez les 49ers, Garoppolo a souvent ignoré des messages d’entraîneurs et de joueurs durant les saisons mortes, même dans les semaines qui ont suivi sa signature d’un contrat de cinq ans d’une valeur de 137,5 millions en 2018.

Il y a toutefois des crochets dans la colonne du positif, aussi. Garoppolo n’est âgé que de 30 ans (de nos jours, un jeunot dans le monde des quarts…) et ses statistiques en carrière sont plus que respectables : 67,7 % de passes réussies, 71 touchés, 38 interceptions et un coefficient d’efficacité de 98,8. Vu son âge et le fait qu’il a très peu joué au cours de ses premières saisons en Nouvelle-Angleterre, Garoppolo pourrait élever son niveau de jeu d’un autre cran ou deux dans les prochaines années.

Si les 49ers ont tassé Garoppolo, c’est parce qu’ils ont sacrifié trois choix de premier tour afin de pouvoir choisir Lance avec la troisième sélection du repêchage de 2021.

À ce prix-là, Lance ne pouvait pas commencer sa deuxième saison sur le banc, d’autant qu’il avait peu joué dans la NCAA à l’Université d’État du Dakota du Nord.

À son premier départ de la saison, Lance a réussi moins de 50 % de ses passes (13 en 28) pour 164 verges, aucun touché et une interception, ce qui lui a donné un famélique coefficient d’efficacité de 50,3. Je vous entends, Marius, ce n’était qu’un match. (Marius est un lecteur convaincu que je n’aime pas les 49ers parce que je ne leur prédis pas le Super Bowl tous les ans.)

PHOTO DANIEL BARTEL, USA TODAY SPORTS

Trey Lance

Lance mérite de pouvoir se faire justice, c’est bien évident. Les 49ers ont tout de même choisi de garder Garoppolo avec l’équipe il y a quelques semaines. En raison de l’énorme salaire qu’il touchait, aucune équipe n’a fait de transaction pour l’obtenir. Mais plutôt que de le libérer, les Niners ont restructuré son contrat et lui ont même accordé une clause de non-échange ! C’est sans parler des nombreux bonis de performance et de temps de jeu inclus dans le contrat, dont la plupart sont rattachés aux éliminatoires…

Si une belle occasion devait se présenter sur le marché des échanges, Garoppolo pourrait l’accepter ou la refuser. Du point de vue des 49ers, ils conservent pour au moins une autre saison une police d’assurance derrière Lance si c’est ce qu’ils souhaitent faire. D’une façon ou de l’autre, Garoppolo deviendra joueur autonome en mars.

En permettant à Lance de se faire les dents au cours des prochains mois, les 49ers mettraient-ils une croix sur leurs chances de gagner le Super Bowl dès cette année ? Probablement. Ce sera peut-être le prix à payer pour favoriser le développement de l’athlète de 23 ans. Ou tout simplement pour se faire une tête quant à son avenir…

Avec le recul, la décision des 49ers d’avoir hypothéqué une ou quelques saisons pour s’assurer d’obtenir les services de Lance est certainement discutable. Avec un noyau de joueurs composé de Deebo Samuel, George Kittle, Trent Williams, Nick Bosa, Fred Warner et Erik Armstead, notamment, cette équipe pouvait à bon droit viser un premier championnat depuis 1994. Difficile de préparer l’avenir tout en bataillant pour le trophée Lombardi.

Les prédictions de Miguel Bujold

  • Jets de N. Y. à Cleveland : Cleveland
  • Washington à Detroit : Detroit
  • Tampa Bay à La Nouvelle-Orléans : La Nouvelle-Orléans
  • Caroline aux Giants de N. Y. : Giants de N. Y.
  • Nouvelle-Angleterre à Pittsburgh : Pittsburgh
  • Indianapolis à Jacksonville : Indianapolis
  • Miami à Baltimore : Baltimore
  • Atlanta aux Rams de L. A. : Rams de L. A.
  • Seattle à San Francisco : San Francisco
  • Cincinnati à Dallas : Cincinnati
  • Houston à Denver : Denver
  • Arizona à Las Vegas : Las Vegas
  • Chicago à Green Bay : Green Bay
  • Tennessee à Buffalo : Buffalo
  • Minnesota à Philadelphie : Philadelphie
  • La semaine dernière : 10-4-1

Trois matchs à voir

Nouvelle-Angleterre à Pittsburgh, dimanche, 13 h

PHOTO STEVEN SENNE, ASSOCIATED PRESS

Damien Harris (37) et Mac Jones (10), des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, se préparent à affronter les Steelers de Pittsburgh.

Ce n’est peut-être pas aussi vendeur qu’à l’époque où Tom Brady et Ben Roethlisberger s’affrontaient, mais les Patriots et les Steelers demeurent deux des clubs phares de la NFL et deux des mieux dirigés. La défense des Steelers aura-t-elle encore de l’essence après avoir été sur le terrain pour 94 jeux et 43 min 42 s face aux Bengals ? Ces deux équipes risquent de ne pas avoir beaucoup de marge de manœuvre dans la course aux séries, alors elles doivent gagner les matchs qui les opposent à des formations qui ont un talent semblable au leur.

Cincinnati à Dallas, dimanche, 16 h 25

PHOTO RON JENKINS, ASSOCIATED PRESS

Cooper Rush (10)

La blessure de Dak Prescott (pouce) rend cette partie un peu moins intéressante, alors que c’est Cooper Rush qui le remplacera. À son seul départ l’an dernier, Rush avait vaincu les Vikings grâce à une étonnante performance (24 en 40 pour 325 verges, 2 touchés et 1 interception). Les Bengals, autant que les Cowboys, ont des choses à se faire pardonner après leur premier match. Leur attaque a commis cinq revirements et leurs unités spéciales ont raté deux courts bottés pour l’emporter. Quant aux Cowboys, ils devront jouer avec plus d’émotion qu’ils l’ont fait s’ils veulent rester dans le coup en l’absence de Prescott.

Minnesota à Philadelphie, lundi 20 h 30

PHOTO JEFFREY BECKER, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Justin Jefferson

Il y aura deux matchs, lundi soir, mais il y a deux différences par rapport aux années antérieures. Normalement, le programme double est lors du premier lundi et non du deuxième, puis les matchs sont à 19 h et 22 h. Cette fois, la première partie, qui opposera les Titans aux Bills, s’amorcera à 19 h, mais la deuxième débutera à 20 h 30. Cette rencontre entre les Vikings et les Eagles mettra aux prises deux formations qui possèdent le talent non seulement pour accéder aux éliminatoires, mais aussi pour remporter leur division respective, même si on parle peu d’elles. Un bon test des deux côtés.