(Pittsburgh) Ben Roethlisberger jongle avec l’idée de prendre sa retraite depuis des années. Mais cette fois, il semble vraiment y avoir quelque chose dans l’air.

Pour la première fois de sa carrière, qui s’étend sur près de 20 ans, le quart des Steelers de Pittsburgh a fait plus que simplement laisser entrevoir une fin de carrière imminente. L’heure de la retraite pourrait bien avoir sonné.

« Je dirais que tous les signes indiquent que ça pourrait être la fin » a laissé tomber Roethlisberger en prévision de match du lundi soir contre les Browns de Cleveland, qui serait alors son dernier au Heinz Field.

Le vétéran de 39 ans n’a rien confirmé, mais il n’a pas l’habitude de le faire pour quoi que ce soit. Il n’en demeure pas moins que les rumeurs sont demeurées vives tout au long de sa 18e saison.

Le double champion du Super Bowl a lancé des paroles en l’air à certaines reprises, mais il a aussi adopté un ton beaucoup plus solennel à d’autres moments au cours d’une saison difficile tant pour lui que pour l’équipe qu’il a définie pour si longtemps.

Il a martelé qu’il sera important pour lui de se concentrer sur le match, lundi soir, puisqu’avec une fiche de 7-7-1, les chances de son équipe de participer aux éliminatoires sont minces, tout au plus.

Roethlisberger entrera donc sur le terrain du Heinz Field en tant que quart partant pour la 135e – et peut-être dernière – fois. Les applaudissements de la foule seront décoiffants. Les émotions seront à leur paroxysme, et l’enjeu du match le sera tout autant.

« Je sais que j’ai encore assez d’essence dans le réservoir pour tout donner sur le terrain cette semaine et la semaine prochaine. Je dois faire tout ce que je peux pour que nous entrions en éliminatoires, a tonné Roethlisberger. Mon but ultime a toujours de gagner le trophée Lombardi et ce l’est toujours. Nous ne sommes pas encore vaincus. »

Non, en effet, mais c’est de plus en plus proche.

Pour s’assurer de demeurer dans la course, les Steelers devront d’abord battre les Browns (7-8). S’ils veulent y arriver, Roethlisberger devra probablement faire ce qu’il a fait à maintes reprises devant les milliers de partisans brandissant leurs serviettes jaunes : s’élever au niveau des grands, même si ce n’est pour que quelques instants.

Une dent contre les Browns

Myles Garrett n’avait que huit ans lorsque Roethlisberger a commencé sa croisade personnelle contre les Browns.

« Big Ben » a hanté la formation de Cleveland avec une fiche de 24-2-1 contre eux en tant que partant depuis 2004, dont 12-0 en saison régulière à domicile.

« Il est l’un des plus grands », a résumé Garrett, l’ailier défensif étoile des Browns.

Le quart des Steelers n’aura donc peut-être plus qu’une dernière chance d’infliger une nouvelle défaite aux Browns.

Les partisans des Steelers auront peut-être besoin d’utiliser leurs serviettes jaunes pour essuyer quelques larmes, mais les Browns n’ont pas l’intention de se laisser envahir par les émotions.

« Je vais faire ce que j’ai à faire pour l’empêcher d’avoir la possession du ballon, alors que lui fera tout pour la garder. J’aime le défi d’avoir à affronter un joueur de son calibre », a mentionné Garrett.

L’ailier défensif s’est d’ailleurs s’est penché vers arrière et a échappé un court rire quand on lui a demandé si Roethlisberger allait lui manquer.

« Sa présence dans le sport va me manquer, a admis Garrett. Mais en ce qui concerne le fait de devoir l’affronter, non, ça ne me manquera pas. »

« J’ai aussi hâte de vivre de nouveaux défis, d’affronter de nouveaux quarts et de rencontrer d’autres joueurs sur le terrain. »

Avec des informations de Tom Withers, The Associated Press