Malgré les facteurs imprévisibles de la présentation d’un premier repêchage virtuel, tout s’est déroulé encore mieux qu’anticipé et le repêchage de la NFL a attiré un auditoire record.

Il s’agissait aussi du premier évènement sportif en direct d’importance présentée depuis que la pandémie de nouveau coronavirus a forcé l’arrêt des activités sportives en Amérique du Nord. Et pendant trois jours, le repêchage de la NFL a attiré un auditoire moyen record de 8,4 millions de téléspectateurs au réseau ESPN, selon la NFL et Nielsen. L’ancien record était de 6,2 millions de téléspectateurs et avait été établi l’an dernier.

« Je craignais qu’un entraîneur ou un directeur général lance une serviette sur une caméra ou la pointe dans une autre direction, mais il n’y a pas eu de problème, a raconté le producteur du reportage à ESPN, Seth Markman. Il y a quelques fois où nous avons perdu le signal, mais il est vite revenu. »

Plusieurs questions entouraient la présentation du repêchage virtuel, mais toutes les personnes impliquées ont semblé s’amuser. Des entraîneurs et des directeurs généraux ont été aperçus faisant l’accolade à leurs enfants ou leur épouse, tandis que les espoirs ont pu suivre la soirée à partir de leur salon plutôt que dans une antichambre.

Même l’habituellement stoïque Bill Belichick, entraîneur-chef des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, a eu droit à des moments attendrissants en s’amusant avec son chien.

L’entraîneur-chef des Dolphins de Miami, Brian Flores, a affirmé qu’il était important pour lui de montrer un autre côté de sa personnalité aux partisans.

« Quand vous êtes entraîneur, vous voulez aider le joueur à devenir un bon joueur, mais aussi une bonne personne, un bon mari, un bon père, un bon fils, etc. Ça fait partie de notre rôle d’entraîneur de donner le bon exemple », a dit Flores, qui a célébré les sélections des Dolphins avec ses fils Miles et Maxwell et qui a été aperçu par moments avec sa fille Liliana sur ses genoux.

« Je crois qu’il est évident que c’était agréable de voir tout le monde avec sa famille », a-t-il ajouté.

La critique principale au sujet de la couverture du repêchage a été que trop de discussions ont tourné autour de tragédies personnelles dans la vie des espoirs plutôt que de porter sur le football.

Markman a dit avoir vu les réactions sur les réseaux sociaux et que c’était un aspect qui sera réévalué dans l’espoir de trouver un meilleur équilibre.

« Dans certains cas, notre intention est de démontrer et célébrer les obstacles que ces jeunes ont surmontés avant de pouvoir vivre ce moment incroyable. Si ce n’est pas la perception du public, nous devons réviser notre approche, a-t-il dit. Notre entreprise met l’accent sur les histoires narratives. Nous n’allons pas autant en profondeur que d’autres émissions d’ESPN, mais nous devons peut-être faire preuve de plus de jugement. »

Sinon, l’une des plus grandes inquiétudes entourait la crainte de voir les analystes répartis à travers les États-Unis parler les uns en même temps que les autres. Ce fut rarement le cas et Markman a rendu hommage aux réalisateurs pour avoir bien informé chaque participant du déroulement de la soirée.

En raison de la nature rapide de la première ronde, jeudi, le nombre d’entrevues avec les joueurs a été réduit. Markman a noté qu’au moment où les joueurs étaient prêts à accorder une entrevue après avoir célébré avec leur famille, on était souvent rendu à la prochaine sélection. Les entrevues ont donc souvent été publiées en ligne ou sur d’autres plateformes.