Il y a eu quelques surprises et plusieurs performances époustouflantes lors du premier dimanche de la saison dans la NFL. Premier constat : il n’y avait aucune rouille dans le jeu d’Aaron Rodgers et de Russell Wilson.

Du pareil au même pour les Browns

Personne ne s’attendait à ce que les Browns de Cleveland gagnent à Baltimore. Mais on pouvait tout de même espérer un peu mieux de leur part. Une raclée de 38-6 aux mains d’un rival de division pour amorcer la saison ? Ouch. En cette première semaine, les Ravens ont donné raison aux nombreux experts qui leur prédisent une aussi bonne saison que celle de l’année dernière. Lamar Jackson a réussi 80 % de ses passes (20 en 25) et trois de celles-ci ont mené à des majeurs. Le jeune quart-arrière a également mené les siens avec 45 verges au sol. Jackson a été repêché en 2018, comme l’a été Baker Mayfield, le tout premier choix de cet encan. Entouré d’un groupe de joueurs offensifs qui fait l’envie de bien des équipes, Mayfield continue de décevoir. La défense des Ravens est bonne, soit, mais ne marquer que six points avec des joueurs comme Jarvis Landry, Odell Beckham fils, Nick Chubb, Kareem Hunt, Austin Hooper et David Njoku est inacceptable.

Aaron Rodgers : comme à ses beaux jours

Disons d’emblée que le groupe de demis de coin des Vikings du Minnesota est probablement le plus inexpérimenté de la NFL. Mais si Aaron Rodgers joue toujours comme il l’a fait dimanche, les Packers de Green Bay feront encore partie des plus grosses pointures de la conférence Nationale en décembre et janvier. Le quart-arrière de 36 ans a offert une performance impeccable (364 verges, 4 passes de touché, aucune interception et aucun sac) et a joué avec beaucoup plus d’assurance qu’il l’a généralement fait au cours des deux ou trois dernières saisons. Le nom de Davante Adams est rarement mentionné lorsqu’il est question des meilleurs ailiers espacés de la NFL. Or, Adams a capté 14 passes pour 156 verges en plus d’inscrire deux touchés dans la victoire de 43-34 des Packers. Marquez Valdes-Scantling et Allen Lazard ont également réussi quelques beaux jeux et ont attrapé quatre passes chacun. À l’inverse des Packers, les Vikings ont joué avec bien peu d’émotion en lever de rideau. Dans une conférence forte comme l’est la Nationale, les Vikings ne pourront se permettre d’être à plat trop souvent s’ils veulent atteindre les éliminatoires.

Les Seahawks trop forts

Matt Ryan et les Falcons d’Atlanta ont fait ce qu’ils pouvaient, mais au bout du compte, les Seahawks de Seattle représentaient une trop lourde commande, dimanche. Russell Wilson a été aussi bon qu’Aaron Rodgers l’a été au Minnesota, réussissant 31 de ses 35 passes pour 322 verges et quatre touchés. Ce qui a été le plus impressionnant de la victoire de 38-25 des Seahawks est qu’ils n’ont obtenu que 84 verges au sol. Wilson a fini premier de l’équipe avec 29 verges. Le jeu aérien des Seahawks n’a jamais été aussi bien outillé depuis que Wilson est le quart-arrière. DK Metcalf, Tyler Lockett et l’ailier rapproché Greg Olsen ont d’ailleurs totalisé 16 attrapés pour 211 verges et 2 touchés à Atlanta. Si Josh Gordon peut offrir une contribution notable, l’attaque des Seahawks sera l’une des plus équilibrées et bonnes du circuit. En défense, le demi de sûreté Jamal Adams a mené l’équipe avec 12 plaqués, dont un sac, et a multiplié les jeux importants. Une acquisition fort judicieuse pour les Seahawks.

De « nouveaux » Patriots

Les deux premiers touchés des Patriots de la Nouvelle-Angleterre ont été des courses de Cam Newton dans leur victoire de 21-11 aux dépens des Dolphins de Miami et c’est très représentatif de la nouvelle attaque des Pats. Bill Belichick et Josh McDaniels ont attaqué la défense des Dolphins avec leur jeu au sol au premier quart, notamment à l’aide de jeux d’option où Newton pouvait remettre le ballon à un demi ou décider de le conserver et de courir lui-même. Newton a également réussi quelques belles passes en milieu de terrain à la suite de feintes de remise. L’ancien quart-arrière des Panthers de la Caroline a terminé son premier match au sein des Patriots avec 75 verges au sol et 155 par la passe. Des statistiques modestes, mais suffisantes pour obtenir une première victoire. La défense des Patriots a fourni plus que sa juste part d’efforts, interceptant entre autres trois passes de Ryan Fitzpatrick. Les Dolphins remettront-ils le ballon à Tua Tagovailoa plus tôt que prévu ? Il y a tellement peu de talent du côté offensif qu’il serait probablement plus sage pour les Dolphins de garder Tagovailoa sur les lignes de touche. Le groupe de receveurs des Patriots est très maigre, lui aussi, et il faudra voir face à une équipe de premier plan jusqu’à quel point cette faiblesse leur nuira. Ça tombe bien, Belichick et sa bande seront à Seattle, dimanche prochain.

Une victoire pour Ron Rivera

On ne devrait plus être surpris de voir des résultats inattendus dans la NFL, il y en a toutes les semaines. Les Jaguars de Jacksonville ont vaincu les Colts d’Indianapolis. Les Cardinals de l’Arizona sont revenus de l’arrière pour gagner contre les 49ers de San Francisco. Mais c’est la victoire de l’équipe de Washington, qui a effacé un déficit de 17 points pour l’emporter 27-17 face aux Eagles de Philadelphie, qui a été la plus étonnante. On savait que la défense de Washington devrait exceller afin de gagner des matchs cette année, et c’est précisément ce qu’elle a fait dimanche. L’unité du coordonnateur Jack Del Rio a été suffocante et a terminé le match avec 8 sacs. Deuxième espoir choisi en avril, Chase Young en a obtenu 1,5. Après leur victoire, les joueurs ont remis le ballon du match à leur nouvel entraîneur-chef Ron Rivera, qui combat un cancer de la peau. Cette équipe avait immensément besoin d’une telle performance en ouverture. Du côté des Eagles, ce qui est peut-être encore plus inquiétant, c’est le langage corporel de certains joueurs, notamment Carson Wentz et Zach Ertz, qui avaient déjà l’air abattu sur les lignes de touche. Comme Wentz, les Eagles continuent de régresser.

Départ canon des Rams

La plupart du temps, si une équipe est mieux préparée et qu’elle joue avec plus d’intensité que sa rivale, elle l’emportera. Et c’est exactement ce qui s’est produit, dimanche soir à Los Angeles. L’attaque des Rams a joué avec une efficacité qu’on ne lui connaissait plus, particulièrement la ligne offensive et le quart-arrière Jared Goff. Opposé à un front défensif qui compte sur quelques redoutables chasseurs de quarts, Goff s’est défait du ballon rapidement et a exploité la tertiaire des Cowboys de Dallas, la plus grande faiblesse de ces derniers. Michael Gallup méritait-il d’être pénalisé en fin de match ? C’était discutable comme décision, mais le receveur des Cowboys a nettement poussé Jalen Ramsey sur le jeu. En plus de subir la défaite, 20-17, les Cowboys ont dû composer avec plusieurs blessés durant le match, dont le secondeur Leighton Vander Esch. Vander Esch aurait subi une blessure à la clavicule. Il a raté sept matchs en 2019 et devait être l’un des joueurs clés de la défense du coordonnateur Mike Nolan.

À prendre au sérieux, les Cards

Comme Davante Adams, DeAndre Hopkins a terminé son premier match de la saison avec 14 attrapés. L’ancien des Texans de Houston n’a donc pas tardé à rapporter des dividendes à sa nouvelle équipe. Kyler Murray et les jeunes Cardinals de l’Arizona avaient cruellement besoin d’un joueur d’impact comme Hopkins. Même s’il s’agit probablement d’un objectif un peu trop difficile pour 2020, les Cards peuvent maintenant de façon réaliste viser le premier rang de leur division, qui doit assurément être considérée comme la meilleure de la NFL. Battus par les Cards, dimanche, les 49ers de San Francisco demeurent une bonne équipe ; les Rams de Los Angeles ont rapidement démontré qu’ils seraient plus coriaces que l’an dernier ; et les Seahawks de Seattle ont amorcé leur saison en jouant comme des champions à Atlanta. Et il faudra maintenant prendre Murray et les Cardinals au sérieux. Le jeu dans cette section devrait être très relevé, et la lutte s’annonce particulièrement intéressante.