On entend souvent dire qu’il y a peu de joueurs québécois au sein des Alouettes, mais c’est faux. Il y en a actuellement 11, dont 6 nouveaux venus. Kristian Matte, Luc Brodeur-Jourdain et Martin Bédard n’ont plus besoin de présentation, mais la plupart des autres sont moins bien connus des partisans. Les voici.

JEAN-SAMUEL BLANC

Plusieurs journalistes ont été surpris d’apprendre que Blanc amorçait déjà sa cinquième saison avec les Alouettes. C’est que l’ancien des Carabins de l’Université de Montréal est un jeune homme très discret. Il est aussi un joueur d’une grande polyvalence : il peut jouer comme centre-arrière en attaque ; ailier en défense ; et il est l’un des as du club sur les unités spéciales. « C’est grâce aux unités spéciales que je me suis fait une place dans l’équipe. Mais je suis ouvert d’esprit et j’accepterais de jouer n’importe où. » Blanc se réjouit par ailleurs de l’arrivée de Québécois durant la saison morte, même si la plupart proviennent du programme du Rouge et Or… « Juste de pouvoir parler en français, ça aide beaucoup. On a vraiment un très beau groupe, ça augure bien pour la saison. »

MAXIME LATOUR

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Maxime Latour

Lorsqu’il n’y a qu’un seul joueur qui occupe une position, comme c’est le cas avec le spécialiste des longues remises, la venue d’un second candidat peut provoquer de la friction. Mais pas dans le cas de Latour, un bon vivant qui souhaite simplement obtenir la chance d’apprendre de Martin Bédard. « C’est vraiment plaisant de pouvoir me familiariser avec l’environnement du football professionnel avec un joueur d’expérience comme Martin. Est-ce que je peux prendre sa place cette année ? Je ne pense pas. » Les Als ont toutefois déjà discuté avec Latour quant à la possibilité qu’il fasse partie de l’équipe de développement. « C’est quelque chose que je me vois très bien faire. De rester une ou deux saisons derrière Martin pour prendre de l’expérience et pour bien me préparer à prendre la relève éventuellement. »

FÉLIX FAUBERT-LUSSIER

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Félix Faubert-Lussier

Repêché par Hamilton en 2016, Faubert-Lussier a disputé les deux dernières saisons avec les Tiger-Cats. « J’ai réussi quelques coups d’éclat par-ci, par-là en attaque à ma première saison, mais j’ai surtout joué sur les unités spéciales. L’an dernier, j’étais un partant en attaque lors du premier match, mais je me suis blessé lors du deuxième. Ç’a été une saison en dents de scie pour moi. » À Montréal, celui qui a remporté la Coupe Vanier à trois reprises avec le Rouge et Or pourrait contribuer de plusieurs façons, dont comme botteur d’urgence si Boris Bede devait se blesser au cours d’un match. « J’étais un joueur de soccer au départ et j’ai toujours botté au football jusqu’à ce que j’arrive à Laval. Boris [Bede] était le botteur avec le Rouge et Or. Je n’ai jamais arrêté de m’exercer, et dans cette ligue, plus on a de cordes à son arc, mieux c’est. Les entraîneurs aiment avoir des options. »

ÉTIENNE MOISAN

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Étienne Moisan

Avec le Rouge et Or, Moisan était un receveur imposant. « Je pouvais compromettre la technique dans les rangs universitaires, mais je n’aurai plus droit à cette erreur. Les joueurs sont plus gros, dominants et physiques dans la LCF. » André Bolduc, l’entraîneur des demis offensifs, souhaite développer le jeu de Moisan afin qu’il puisse être utilisé de plusieurs façons, un peu comme l’était Patrick Lavoie lorsqu’il jouait à Montréal. « L’équipe m’utilise davantage comme bloqueur, mais il faut que ma vitesse et mes mains soient ma carte cachée. Je travaille beaucoup sur mes techniques parce que je suis un peu léger pour occuper un poste de centre-arrière. Je pense que ça se passe bien, mais nos auditions, ce seront les matchs préparatoires. »

CHRISTOPHE NORMAND

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Christophe Normand

Comme Moisan, Normand occupera un poste de centre-arrière avec les Alouettes, lui qui a beaucoup joué en attaque avec les Blue Bombers de Winnipeg de 2015 à 2017. Il a plutôt été principalement utilisé sur les unités spéciales avec les Eskimos d’Edmonton la saison dernière. « Je peux faire plusieurs choses pour une équipe. J’ai une bonne éthique de travail et une très bonne connaissance du jeu, je dirais même que c’est l’une de mes principales forces. » Normand a retrouvé plusieurs visages familiers en se joignant aux Alouettes l’hiver dernier. « J’ai beaucoup d’anciens coéquipiers dans l’équipe et c’est une des raisons qui m’ont incité à choisir Montréal. L’ambiance entre les joueurs est vraiment excellente depuis le début du camp. »

JEAN-GABRIEL POULIN

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Jean-Gabriel Poulin

Même s’il n’amorce que sa deuxième saison avec les Alouettes, Poulin est perçu comme l’un des leaders émotifs du club. Il a déjà commencé à démontrer de belles choses sur les unités spéciales en 2018 et il pourrait contribuer occasionnellement en défense à partir de cette saison puisque le secondeur Nicolas Boulay est maintenant un membre du Rouge et Noir d’Ottawa. « J’ai été chanceux de pouvoir apprendre de Nicolas durant une saison. J’espère être en mesure de combler son départ, mais à ma façon. Je pense que je suis capable de contribuer en défense et d’apporter une belle énergie sur le terrain. » À l’extérieur du terrain, Poulin est déjà très impliqué dans les activités communautaires et promotionnelles du club. « Ça donne beaucoup de sens à ce que l’on fait d’avoir la chance de redonner aux enfants et à la communauté, selon moi. »

LES AUTRES

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Samuel Thomassin

Deux autres anciens du Rouge et Or tentent actuellement de se tailler une place dans la formation montréalaise, soit les recrues Hugo Richard et Samuel Thomassin. Quart-arrière de formation, Richard s’est notamment entraîné à recevoir et à tenir le ballon lors des remises avant des bottés de précision cette semaine. Quant à Thomassin, il lutte pour l’obtention de l’un des postes de réserviste chez les gardes. Puis, il y a les doyens. Martin Bédard et Luc Brodeur-Jourdain amorcent leur 11e saison, tandis que Kristian Matte en dispute une 9e. Les trois n’ont jamais joué pour une autre équipe que les Alouettes dans la Ligue canadienne.