La saison est encore très jeune, bien sûr, mais les récentes performances des Alouettes laissent présager de belles choses pour le reste de la campagne. De l'avis de l'entraîneur-chef Tom Higgins, ces succès sont notamment dus à une confiance que l'équipe ne possédait tout simplement pas à pareille date l'an dernier.

Retournons en 2014, après les quatre premiers matchs de la campagne. Les Moineaux n'avaient qu'une seule victoire à leur fiche, et avec la façon dont le club se comportait sur le terrain, certains se demandaient, plus ou moins sérieusement, s'ils allaient en gagner une deuxième avant la fin de la saison.

«Nous formons une bien meilleure équipe à ce moment-ci qu'à n'importe quel moment l'an dernier. Lors des huit premiers matchs [l'an dernier], nous avions une fiche de 1-7. Maintenant, nous avons deux victoires. On peut donc s'asseoir sur nos lauriers et se reposer un peu», a lancé Higgins à la blague, vendredi.

Trêve de plaisanteries, les Als donnent l'impression de s'être métamorphosés pratiquement de A à Z au cours de l'hiver. L'attaque, désormais menée par le jeune quart-arrière prodige Rakeem Cato, montre de plus en plus les dents. Des unités spéciales moribondes ont repris vie grâce, entre autres, à l'arrivée de Stefan Logan, de Boris Bede et du coordonnateur Kavis Reed.

Seule constante: la défense, qui continue de s'imposer telle une muraille devant ses adversaires.

«Nous sommes très satisfaits d'où nous en sommes et de la possibilité que nous avons d'être meilleurs, a fait valoir Higgins. Je crois que les gens prendront les Alouettes au sérieux et que nous avons une chance d'être des aspirants dans la division Est.»

Cato, le roi de la montagne

On le disait, l'émergence de Cato explique en grande partie les succès des Als jusqu'ici. En trois matchs dans la Ligue canadienne de football, le quart de 23 ans a réussi 72,2 % de ses passes, totalisé des gains de 822 verges et lancé 4 passes de touché contre 2 interceptions.

D'ailleurs, à ceux qui se demandaient ce qu'il adviendra de Jonathan Crompton une fois qu'il aura quitté la liste des blessés, étant donné la tenue de Cato, Higgins a été on ne peut plus clair.

«Les joueurs croient que vous ne perdez jamais votre poste si vous vous blessez. Eh bien, ce n'est pas vrai. En ce moment, ce sera très difficile pour quelqu'un de déloger Cato», a-t-il laissé tomber.

«Celui-ci fait très bonne figure, mais nous avons besoin de profondeur, a précisé le pilote. Brandon [Bridge] est très jeune. De ravoir Tanner [Marsh] ou Jonathan serait une belle occasion d'avoir quelqu'un derrière Cato s'il devait connaître des difficultés. Mais actuellement, le poste appartient à Cato. Il sera notre quart et nous allons continuer de travailler avec lui pour le rendre meilleur qu'il ne l'est maintenant. S'il continue de s'améliorer, rien ne sera impossible pour nous.»

L'entraîneur-chef des Oiseaux a du même souffle tenu à rendre hommage à son coordonnateur offensif, Turk Schonert, qui était lui-même une recrue du football canadien pas plus tard que l'an dernier.

«Il fait un très bon travail, mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'il allait devoir composer avec une recrue, a souligné Higgins. Vous avez un jeune homme à qui vous essayez d'enseigner la LCF, et vous êtes vous-même une jeunesse de la LCF.»

La question est maintenant de savoir si les Alouettes seront en mesure de garder le rythme au retour de leur semaine de congé. D'autant plus que le mois d'août s'annonce ardu, alors qu'ils disputeront quatre de leurs cinq matchs à l'extérieur.