Comme toujours, il y a de grandes intrigues dans le merveilleux monde de la NFL. Que feront les Colts d'Indianapolis avec le premier choix du prochain repêchage? Pour combien de temps encore Tim Tebow connaîtra-t-il du succès avec une attaque digne de la NCAA?

Mais la question qui sera sur toutes les lèvres durant le temps des Fêtes concernera plutôt les Packers de Green Bay. Les champions en titre se dirigent-ils vers une saison parfaite? Réussiront-ils à demeurer invaincus en saison régulière comme l'ont fait les Patriots de la Nouvelle-Angleterre il y a quatre ans? Surtout, parviendront-ils à finir le travail en janvier?

On a pu constater à nouveau avec quelle vitesse l'attaque des Packers pouvait frapper, dimanche dernier. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire «Brett Favre», Aaron Rodgers a mené les siens au placement de la victoire contre les Giants. Une passe, deux passes, bingo! Y a-t-il une seule personne qui doutait que ça se terminerait ainsi?

Que peut-on dire de plus à propos de Rodgers? Il complète 70,6% de ses passes, en voie d'établir une nouvelle marque à ce chapitre. Il obtient 9,42 verges par passe tentée, ce qui est complètement ahurissant... Son coefficient d'efficacité est supérieur à ceux de Tom Brady et de Drew Brees par 20 points! Pensez-y, 20 points!

Des passeurs de la qualité de Rodgers, on en a déjà vu quelques-uns. Qui possédait une telle mobilité en plus? Steve Young, et c'est à peu près tout.

C'est déjà injuste qu'un passeur de la trempe de Rodgers puisse bénéficier du meilleur groupe de receveurs de la NFL. Lorsqu'il est en mesure de gagner trois ou quatre secondes supplémentaires grâce à ses jambes, ça devient souvent peine perdue pour l'adversaire.

Qu'une attaque puisse se permettre de ne pas utiliser - ou presque - une recrue du calibre de Randall Cobb, il y a de quoi faire trembler le reste de la ligue. Cobb deviendra un receveur de premier plan, ça saute aux yeux. Greg Jennings (28 ans), Jordy Nelson (26 ans), James Jones (27 ans), Jermichael Finley (24 ans) et Cobb (21 ans)... On espère que les dépisteurs des 15 autres équipes de la Nationale portent un intérêt particulier aux demis de coin dans la NCAA.

L'attaque des Packers est dévastatrice, ce n'est pas tout à fait une primeur. Vous savez sûrement aussi que leur défense est loin d'être formidable depuis le début de la saison. Seuls les Patriots ont accordé plus de verges que les Packers, idem pour les verges par la passe.

Bien sûr, ça s'explique en partie par le fait que les adversaires de ces deux équipes tirent presque toujours de l'arrière et doivent donc abandonner leur jeu au sol. En partie.

Grâce aux demis de coin Charles Woodson et Tramon Williams, la tertiaire des Packers reste l'une des plus dangereuses du circuit. La défense de Dom Capers totalise d'ailleurs six interceptions de plus que n'importe quelle autre de la ligue. Cela dit, contrairement à l'an dernier, l'unité est vulnérable.

La menace des Saints

Le départ de Cullen Jenkins et la blessure de Nick Collins ont dépouillé les Packers de deux solides joueurs défensifs. Clay Matthews semble avoir retrouvé son rythme après une première moitié de saison tranquille, mais B.J. Raji n'est pas aussi dominant que l'an dernier. Ces deux premiers choix de 2009 devront être à leur mieux en séries.

Sinon quoi? Sinon, les Packers pourraient se faire jouer un vilain tour par les Saints de La Nouvelle-Orléans, la seule vraie menace pour l'équipe du Wisconsin. Les Giants sont inconstants; les 49ers sont inexpérimentés; les Cowboys sont fragiles; les Lions ne sont pas assez polyvalents; les Falcons, pas assez bons.

Dès le début de la saison, j'ai souligné que le premier match serait probablement le plus important du calendrier régulier. Si les Saints l'avaient gagné, ils n'auraient qu'une victoire de moins que les Packers et détiendraient le bris d'égalité entre les deux équipes. Mais ils l'ont perdu, et si les deux clubs s'affrontent en finale de conférence, ce sera au Lambeau Field.

L'attaque des Saints est la seule des 31 autres qui soit dans la même ligue que celle des Packers. Brees et son arsenal risquent toutefois d'être un peu moins artistiques dans une tempête de neige.

À moins d'une surprise, les Packers seront favoris par environ deux touchés pour chacun de leurs quatre derniers matchs de la saison régulière. Leurs chances de conserver une fiche immaculée jusqu'à la toute fin sont donc bonnes, cela va de soi.

Mais la pression augmentera sans cesse. Et il y a parfois des choses étranges qui surviennent, par exemple un receveur inconnu qui saisit une passe avec un peu d'aide de son casque. C'est pour ça que le trophée Lombardi ne sera remis que dans deux mois.

Les choix de Miguel



Participez à notre pool NFL sur lapresse.ca/pools. Pour faire vos choix, vous devez attribuer une valeur (de 1 à 16) à chaque match, selon votre niveau de confiance. Plus une victoire vous semble évidente, plus vous devez accoler une valeur élevée à cette rencontre. Chaque bon choix (victoire) rapporte la valeur choisie. Chaque semaine, notre expert Miguel Bujold vous propose ses choix (en caractères gras) pour les matchs du week-end.

JEUDI 20h20

Cleveland c. Pittsburgh (15)

DIMANCHE 13h

Nouvelle-Angleterre c. Washington (13)

Kansas City c. Jets de NY (12)

Indianapolis c. Baltimore (16)

Atlanta c. Caroline (2)

Tampa Bay c. Jacksonville (10)

La Nouvelle-Orléans c. Tennessee (8)

Philadelphie c. Miami (1)

Minnesota c. Detroit (5)

Houston c. Cincinnati (9)

DIMANCHE 16h

San Francisco c. Arizona (4)

Chicago c. Denver (3)

Oakland c. Green Bay (14)

Buffalo c. San Diego (7)

DIMANCHE 20h20

Giants de NY c. Dallas (6)

LUNDI 20h30

St. Louis c. Seattle (11)

La semaine dernière: 7-9, 84 points

Total de la saison: 107-85, 984 points