Anthony Calvillo a perdu conscience pendant une vingtaine de secondes après avoir été plaqué, vendredi dernier à Edmonton, mais n'aurait peut-être pas subi une commotion cérébrale. Le quart-arrière ne ressent aucun symptôme.

«C'est assez incroyable depuis que je suis revenu d'Edmonton. Je n'ai ressenti aucun symptôme, pas d'étourdissement, pas de nausée, rien du tout», a affirmé Calvillo, mardi.

Ni Calvillo, ni l'entraîneur-chef Marc Trestman n'ont été en mesure de nous dire si le vétéran avait subi ou non une commotion cérébrale lorsqu'il a été plaqué par Marcus Howard, des Eskimos. Les médecins auraient des avis partagés.

«Il y a un peu de confusion. Puisque je n'ai aucun symptôme, les médecins pensent que ce n'était peut-être pas une commotion cérébrale. Mais lorsqu'on perd conscience, ils hésitent toujours. Or, je suis le protocole comme si j'en avais subi une», a expliqué Calvillo, qui s'est entraîné avec l'attaque régulière, mardi.

«Je n'ai observé aucun manque de concentration, et il a bien paru pendant l'entraînement. On verra comment il se sentira à son réveil demain (mercredi), et on ne prendra aucun risque», a indiqué Trestman, qui ne décidera pas lui-même si le quart affrontera les Blue Bombers, vendredi soir à Winnipeg. «On se fiera à ce que les médecins nous diront. S'ils jugent qu'il est apte à jouer, il jouera», a-t-il dit.

Les sceptiques se demanderont comment un joueur peut perdre connaissance pendant 20 secondes après avoir été plaqué, sans subir de commotion cérébrale...

«On croyait à l'origine que c'était une commotion cérébrale, mais il a passé tous les différents tests avec succès. C'est un bon signe qu'il ne s'agissait pas d'une commotion. Il a seulement perdu conscience», a dit Trestman.

«Lorsque je me suis relevé et dirigé vers les lignes de touche, j'avais mal à la tête. J'ai pris quelques comprimés, et je croyais que j'allais vomir. Mais cinq minutes plus tard, je n'avais plus mal à la tête, et je n'avais plus de nausée», a raconté Calvillo.

«La seule chose qui m'empêcherait de jouer vendredi, c'est si je ressens des symptômes d'ici là. Mais puisque je n'en ai pas ressenti au cours des derniers jours, je ne crois pas que ça se produira», a estimé le joueur de 39 ans.

«Si je sentais que je mettais ma santé et mon cerveau à risque, je serais le premier à ne pas vouloir jouer. Mais compte tenu du résultat des tests et de ce que me disent les médecins, je suis très confiant de pouvoir le faire.»

«Le football est un sport violent, et des jeux comme celui-là nous le rappellent. Mais c'est mon gagne-pain et les choses ne changeront pas», a mentionné Calvillo.

Il y a cependant une chose qui change, soit l'importance accordée aux blessures à la tête. Devant le tollé médiatique et les études scientifiques qui démontrent les effets à long terme qu'ont les commotions cérébrales, le sport professionnel n'a eu d'autre choix que d'y voir.

«Je suis heureux de constater que les différentes ligues y accordent une plus grande importance, et qu'elles imposent des protocoles à suivre. On ne vit qu'une fois, il est donc important de bien protéger son cerveau. Il fut une époque où certains joueurs retournaient dans le feu de l'action, alors qu'on ne savait pas si c'était la bonne chose à faire», a souligné Calvillo.



Carter et Desriveaux: mutisme


Trestman et les Alouettes n'ont fait à peu près aucun commentaire concernant la poursuite intentée par Danny Desriveaux à l'endroit de son coéquipier Kerry Carter. Les deux joueurs n'ont même pas daigné se présenter devant les médias, hier. Mon collègue Gabriel Béland rapportait dans notre édition de vendredi dernier que Desriveaux avait investi et perdu une somme de 15 000 $ dans une entreprise appartenant à Carter.

Calvillo est le seul membre du club qui a offert un quelconque commentaire à ce sujet.

«J'estime que c'est une histoire personnelle, et que ça ne regarde que ces deux joueurs. Dans n'importe quelle entreprise, il y aura toujours des gens qui s'entendent moins bien, et ce n'est pas différent dans notre équipe. Mais on est tout de même parvenu à performer à un haut niveau, cette histoire n'a donc pas eu d'impact sur notre équipe», a fait valoir le quart-arrière.