Nommé à la tête de l'équipe à la mi-mars, le nouveau président des Alouettes de Montréal, Ray Lalonde, affirme que la transition se fait en douceur pour lui et le reste de l'organisation, malgré les nombreux défis auxquels elle doit faire face.

«D'énormes défis nous attendent, autant au niveau commercial que communautaire», a reconnu Lalonde, jeudi, lors d'une téléconférence - à laquelle participaient également le directeur général Jim Popp et l'entraîneur-chef Marc Trestman - tenue à l'approche de l'ouverture des camps d'entraînement dans la Ligue canadienne de football.

L'ancien vice-président marketing du Canadien de Montréal estime toutefois que sa nouvelle organisation est outillée pour relever ces défis.

«On a un personnel extraordinaire avec nous, qui travaille très fort, sept jours par semaine, pour préparer la saison, dit-il. Nous sommes en train de prendre le temps de bien évaluer les différentes responsabilités de chacun et les différentes tâches qui nous attendent ainsi que de procéder à un certain niveau de réorganisation pour être bien équipés pour entreprendre la saison.»

S'il admet que les Alouettes et la LCF ne disposent pas des mêmes moyens que le Canadien ou la LNH, il dit compter sur du personnel talentueux, qui fait tout en son pouvoir pour assurer la visibilité des Alouettes autant à Montréal qu'ailleurs au Canada.

«À une échelle différente, c'est une équipe sportive qui connaît beaucoup de succès et qui est très bien établie, à Montréal comme dans la Ligue canadienne, avec énormément de gens très talentueux dans l'organisation, qui font le nécessaire pour faire en sorte que les Alouettes soient une équipe visible et bien représentée.»

Il s'agit assurément là de l'un des principaux mandats de Lalonde à la tête des Alouettes, qui jouent plus souvent qu'autrement le rôle de seconds violons dans le paysage sportif montréalais, malgré leurs énormes succès sur le terrain.

«Les gens qui sont ici, à la mesure de nos moyens, sont des gens qui sont très talentueux et très passionnés par le football canadien, affirme-t-il. On entreprend la saison avec, à mon avis, une équipe qui est très impressionnante.»

Autre point assurément à l'agenda de Lalonde: les abonnements saisonniers et les loges corporatives, pas toutes vendues lors de la dernière saison, un point qui aura coûté son emploi à Wes Smith, qui occupait le poste de vice-président aux partenariats corporatifs jusqu'au mois d'août dernier.

«Je n'ai pas de chiffres pour la saison qui vient, mais je peux dire qu'on a le bénéfice d'être de nouveau les champions en titre et qu'il y a une énorme passion pour le football et les Alouettes à Montréal. Jusqu'à maintenant, les résultats sont très positifs, a estimé Lalonde. Je suis très enthousiaste et très confiant par rapport à nos résultats à ce niveau.»

Lalonde a également discuté de la place des Alouettes au stade Percival-Molson et de la latitude dont dispose l'équipe pour accroître ses partenariats corporatifs dans le domicile des Redmen de McGill.

«C'est certain que le stade Percival-Molson appartient à l'Université McGill et on a un partenariat très positif avec l'université nous permettant de jouer nos matchs là-bas. Nous ne sommes pas tout à fait résidents permanents, mais presque. On a cependant un devoir de «neutraliser» le stade après chaque match et par le fait même, on a des paramètres très précis par rapport à notre utilisation commerciale, à notre possibilité de mettre en valeur notre «branding» et nos partenaires dans celui-ci.»

Il ne croit toutefois pas que ces paramètres puissent empêcher les Alouettes de rehausser l'expérience vécue par les partisans assistant à un match sur le flanc du mont Royal.

«Dans notre univers de gestion d'équipe sportive, je pense qu'on se doit tous de faire des efforts pour améliorer les conditions dans lesquelles les partisans vivent une expérience. On doit apporter un maximum d'efforts pour offrir une expérience mémorable et positive pour les jeunes et les moins jeunes qui viennent au match des Alouettes.

«On va investir de ce côté-là. Est-ce que tout sera prêt pour le premier match? J'en doute. Mais je pense qu'au fil du temps, on aura la chance de voir des modifications et des améliorations par rapport au déroulement d'un match de football des Alouettes au stade Molson.»

Finalement, Lalonde ne pense pas que la relation entre les Alouettes et la ligue ne soient entachées par les commentaires acerbes de Matthieu Proulx et Étienne Boulay au cours des activités entourant le dernier match de la Coupe Grey. Les deux Québécois avaient alors déclaré que les Alouettes étaient traités de façon inéquitable par le circuit Cohon et que la LCF manquait de respect à leur endroit.

«Je ne suis pas très familier avec ce qui s'est dit à la fin de la saison dernière, a-t-il dit après une légère hésitation. Mais je peux vous assurer que les Alouettes, en tant qu'entreprise et équipe relativement populaire et reconnue à travers le Canada, vont être d'excellents collaborateurs avec la LCF, à tous les points de vue. Nous allons soutenir les différentes causes de la ligue et participer à sa croissance.»