«Je suis montréalais, j'ai grandi à Montréal et je suis heureux de revenir ici. Croyez-moi, je suis ici pour y rester!» a assuré Danny Maciocia, dont on a confirmé hier la nomination au poste d'entraîneur-chef des Carabins de l'Université de Montréal.

«Aujourd'hui, ma famille est ma priorité, a expliqué l'entraîneur de 42 ans, père de trois jeunes filles de 11, 6 et 2 ans. J'ai accompli ce que je voulais dans les rangs professionnels et j'ai maintenant envie de partager mon expertise avec les jeunes joueurs universitaires. Je souhaite terminer ma carrière d'entraîneur à Montréal et idéalement à l'Université de Montréal.»

L'ancien entraîneur-chef et directeur général des Eskimos d'Edmonton était revenu au Québec l'été dernier après son congédiement. Seul entraîneur québécois à avoir dirigé une équipe dans la LCF et à avoir remporté la Coupe Grey dans ce poste, il était cet automne le coordonnateur offensif des Phénix du cégep André-Grasset, vainqueurs dimanche du premier Bol d'or de leur histoire.

«Ce que j'ai vécu cette saison au collège André-Grasset m'a convaincu plus que jamais que je veux poursuivre ma carrière auprès des jeunes», a souligné Maciocia, qui n'a pas caché qu'il pourrait recruter quelques membres du personnel d'entraîneurs des Phénix au sein des Carabins.

«J'ai l'intention d'assurer les deux fonctions d'entraîneur-chef et de coordonnateur offensif, a-t-il affirmé. L'attaque, c'est ma force et je veux appeler tous les jeux. Pour le reste, je vais rencontrer le personnel en place et c'est certain que j'aimerais conserver Denis Touchette (le coordonnateur défensif) avec l'équipe.»

On a aussi parlé d'un retour de Jacques Dussault. «Je ne suis pas sûr d'avoir le budget pour ça!» a blagué Maciocia, sans toutefois nier la rumeur.

Un premier contact avec les joueurs

Plusieurs joueurs ont assisté à la conférence et le nouvel entraîneur-chef a estimé que son premier contact officiel avec ceux-ci, lundi soir, avait été très positif. «Il y avait environ 60 joueurs et ils ont posé de très bonnes questions, a avoué Maciocia. J'en connais déjà plusieurs que j'ai entraînés par le passé. J'ai hâte de les rencontrer un par un et de travailler avec eux.»

Les joueurs ont confirmé que l'ambiance de cette première rencontre était positive. «Il faut lui laisser la chance de faire ses preuves, a noté un des joueurs. Nous espérons que Denis Touchette et d'autres entraîneurs actuels resteront avec l'équipe. Cela assurerait un peu de continuité.»

Un encadrement plus strict

Maciocia n'a toutefois pas caché que certains joueurs pourraient quitter l'équipe, certains par choix, d'autres parce qu'ils ne répondront pas aux exigences plus strictes en matière académique. «S'il faut reculer de deux pas avant de progresser, nous le ferons sans hésiter», a-t-il résumé.

La directrice des programmes sportifs de l'UdeM, Manon Simard, a indiqué: «Nous souhaitons élever le programme de football des Carabins, principalement sur le plan des performances sportives, des résultats scolaires de nos joueurs et de la discipline. Sur le plan académique, il ne faut pas seulement travailler sur les notes, mais aussi sur les moyennes, sur les crédits obtenus, sur le taux de diplômation...»

Elle-même une ancienne athlète de haut niveau - elle a fait partie de l'équipe nationale de natation -, Mme Simard a été l'architecte du renouveau du sport à l'Université de Montréal et elle a largement contribué à la mise sur pied et à la progression du programme de football.

Si les événements des derniers jours l'ont un peu ébranlée, elle reste convaincue que l'arrivée de Danny Maciocia va permettre à l'équipe de football - «et à chacun des joueurs de l'équipe» - d'aller plus loin dans son cheminement sportif et académique.