Jacques Villeneuve et Alexandre Tagliani seront coéquipiers, le 20 août, dans le NAPA 200, au sein de la prestigieuse équipe américaine Penske. Les vétérans pilotes québécois ont déjà «joué en équipe», mardi, en se portant à la défense de l'événement menacé.

Le gouvernement québécois a rejeté récemment une demande de subvention de 500 000$ des promoteurs, le groupe américain ISC et son partenaire local François Dumontier. Le cinquième NAPA 200, une épreuve de la série Nationwide de NASCAR, pourrait donc être le dernier, d'autant plus que les négociations n'ont encore débuté pour le renouvellement du bail de location des installations du parc Jean Drapeau

«C'est dommage et ridicule, car il s'agit de petites sommes compte tenu des retombées considérables de cet événement, a mentionné Villeneuve. J'ai de la difficulté à comprendre comment on peut refuser de subventionner cette épreuve, alors qu'on accorde des sommes au Grand Prix de Trois-Rivières.

«Ce sont surtout des Québécois qui vont en Mauricie et c'est notre argent qui tourne en rond. Au contraire, le NASCAR attire de nombreux touristes étrangers, qui dépensent de l'argent frais, un peu comme le fait le Grand Prix de F1, mais à une échelle plus limitée.

«Cette épreuve de Montréal est la plus importante de la saison en série Nationwide, a estimé Villeneuve. Les pilotes adorent visiter la métropole, les équipes en profitent pour inviter leurs commanditaires et s'offrir du bon temps dans une ville réputée pour son hospitalité.

«Les sommes nécessaires sont vraiment ridicules en comparaison avec les retombées. Et elles nous permettent d'obtenir l'équivalent d'une grosse campagne de publicité aux États-Unis, là justement où nous tentons de reconquérir les touristes.

«Que les gouvernements bougent. On ne devrait même plus avoir à en parler.»

De son côté, Tagliani a renchéri : «Je n'arrive pas à comprendre comment on peut avoir un événement de cette importance, ici à Montréal, un événement qui rapporte des sommes importantes en provenance de l'étranger, et qu'on soit en train de mettre en doute sa survie.

«C'est dommage, mais on agit souvent de la sorte au Québec : on a tendance à perdre ce qu'on a et à réagir ensuite, quand il est trop tard. J'espère qu'on ne fera pas encore cette erreur cette fois-ci.»

Les dirigeants de NASCAR finalisent présentement leur calendrier pour la saison prochaine et si les pourparlers se poursuivent pour le retour d'une épreuve à Montréal en 2012, l'avenir du NAPA 200 est loin d'être assuré, bien au contraire.