Malgré une pole position, le Québécois Patrick Carpentier n'a pu mener le Linux Industrial Tools 301 que pendant quatre tours et a terminé l'épreuve comptant pour la coupe Sprint de la série NASCAR au 31e rang, dimanche.

Carpentier a terminé la course au 32e rang, mais a gagné une place quand les officiels du NASCAR ont infligé une pénalité de deux places à Juan Pablo Montoya pour conduite dangereuse. Montoya a donc glissé du 30e au 32e rang, poussant Carpentier une place plus haut au classement.

Kevin Harvick, qui a terminé au 14e rang, a pris les commandes de l'épreuve au cinquième tour. Il a mené la course pour un total de 54 tours.

C'est Kurt Busch qui a remporté l'épreuve. Busch est demeuré en piste alors que les meneurs de la course se sont tous dirigés aux puits, tard dans l'épreuve, et cette stratégie lui a bien servi quand l'épreuve a été raccourcie de 17 tours en raison de la pluie.

Il s'agit d'une première victoire pour le pilote de l'écurie Penske depuis septembre dernier.

«Ces gars-là ont pris toute une décision, a dit Busch. Parfois, vous ne les remportez de la bonne façon. Je pense qu'on peut honnêtement affirmer ça, mais nous avons travaillé très fort et avons déployé beaucoup d'efforts aujourd'hui, alors nous acceptons cette victoire.»

Problème de freins

Après avoir cédé la première place, Carpentier est parvenu à se maintenir à l'intérieur de son objectif du top 15 jusqu'à son premier arrêt aux puits, au 65e tour. Mais à son retour en piste, le pilote de Joliette n'a jamais été en mesure de maintenir le rythme.

Ayant à composer avec des problèmes de freins chroniques, Carpentier s'est vu dans l'obligation de ralentir la cadence dans l'espoir de compléter l'épreuve.

«Nous avons tout simplement perdu nos freins, a expliqué Carpentier dans son site internet. Nous roulions vraiment très bien. J'étais vraiment heureux. Nous avions beaucoup de puissance. Et puis la pédale de frein est devenue mollet et c'était fini. Pour la majorité de la course, nous n'avions pas de freins. A la fin, elle descendait jusqu'au plancher et vibrait légèrement. Je devais lever le pied avant la ligne de départ-arrivée et laisser le momentum faire le reste. C'est vraiment désolant.»

Michael Waltrip et J.J. Yeley ont complété le podium. Tony Stewart, qui a mené l'épreuve pendant 132 tours, a vu sa séquence sans victoire atteindre 31 courses. Il occupait le 13e rang quand les officiels ont mis fin à la compétition. Comme plusieurs des meneurs, Stewart n'avait pas assez d'essence pour compléter l'épreuve et s'est dirigé aux puits, une stratégie qui lui aura finalement été coûteuse.

«C'est l'année la plus bizarre que cette écurie ait connue, a déclaré un Waltrip dépité après la course. C'est frustrant. Personne ne vous dira autrement. Il n'y a rien que l'on puisse faire. Si on pouvait changer quoi que ce soit, on le ferait.

«Ce n'est pas un manque d'effort. C'est la pire série de malchances que j'aie jamais vue.»

Un drapeau jaune a été hissé au 271e tour, quant Dale Earnhardt fils a été frappé par derrière par Jamie McMurray alors qu'il se dirigeait aux puits. Stewart et plusieurs meneurs ont alors décidé de faire un ravitaillement, tandis que Busch et quelques autres pilotes, qui s'étaient arrêtés plus tôt, sont demeurés en piste.

Après la reprise, au 279e tour, un autre drapeau jaune a été agité après une collision entre deux véhicules. La pluie qui a menacé tout l'après-midi s'est alors mise à tomber et la course a été placée sous drapeau rouge juste avant que les pilotes ne complètent le 285e tour.

Les officiels ont alors stoppé la course, offrant une victoire à Busch. Lui, ainsi que Waltrip, Yeley, Martin Truex fils, Elliott Sadler, Reed Sorenson et Casey Mears - tous restés en piste - ont alors pris les sept premières places.