Sebastian Vettel (Red Bull), en signant dimanche sur le circuit urbain de Marina bay sa 11e position de tête de la saison, se rapproche encore d'un second titre d'affilée qu'il pourrait ravir dimanche au Grand Prix de Singapour, la 14e épreuve du Championnat.

L'Allemand, qui dispose d'une marge de 112 points sur Fernando Alonso (Ferrari), 117 sur Jenson Button (McLaren) et Mark Webber (Red Bull) et 126 sur l'autre pilote McLaren, Lewis Hamilton, doit terminer le week-end avec 125 longueurs d'avance - l'équivalent d'une victoire aux cinq courses qu'il restera à disputer - sur ces quatre hommes pour être sacré.

 

S'il terminait sur le podium, contrairement à ses adversaires, la couronne mondiale serait dans sa poche. Or la marge dont il dispose sur un tour lancé - près de 4/10e de seconde d'avance samedi pour sa première place par rapport au second, son coéquipier australien - semble presque lui assurer la victoire.

 

«Au final, c'est une session parfaite. C'était un gros challenge, tellement de virages et un long tour, pour que tout soit réuni. Nous avons appris des erreurs que nous avons commises en qualifications l'an passé pour garder nos têtes froides», a affirmé l'Allemand.

 

Partant de la tête, avec une ligne droite assez courte, compliquant tout dépassement, le pilote Red Bull semble en bonne voie pour un raid en tête de course. Une situation qu'il connaît à la perfection et qui lui a déjà permis de remporter huit courses cette saison. «Mais les points se prennent rarement le samedi, tout se jouera dimanche», a-t-il commenté, comme à son habitude.

 

Webber, heureux 2e, fera tout pour lui compliquer la tâche. «C'est l'un de mes meilleurs samedis ici. +Seb+ nous a rendu la vie difficile. Il est très rapide ici. Il a fait un super boulot pour la tête. Il est rare qu'il commette des erreurs», a reconnu l'Australien.

«Tout peut se produire»

«Il a été très rapide sur tout le tour. Or, il est très facile pour nous autres de réaliser un tour parfait. On peut reprendre un petit peu de temps et ensuite tout reperdre dans la ligne droite suivante. Mais mon tour n'était pas si mauvais. C'est très valorisant», s'est-il félicité.

 

Sa 2e place qualificative, tout comme la 3e de Jenson Button, a au moins le mérite de ménager du suspense au Championnat. Le pilote McLaren, qui s'élancera  de la deuxième ligne aux côtés de son coéquipier Britannique Lewis Hamilton, ne perd ainsi pas espoir de bien figurer dimanche.

 

«Je préfèrerais être 2e, pour menacer "Seb" dès le départ. Mais partir 3e veut aussi dire que je m'élancerai du côté propre de la piste», s'est réjoui le champion 2009, observant qu'en course, «il s'agira de ménager les pneus arrière», l'une de ses spécialités. Et d'affirmer: «tout peut encore se produire».

 

Même son de cloche chez Hamilton, 4e: «En course, il s'agira moins de prendre un bon départ que de bien s'occuper de ses gommes.» L'optimisme reste donc de mise chez McLaren.

 

À l'inverse, Ferrari fait la moue. Malgré tous ses efforts, Alonso n'a pu finir mieux que 5e. «C'est pourtant mon meilleur tour en Q3 de toute l'année. J'étais à 120% de mes moyens, en prenant des risques dans certains virages. Si j'avais roulé normalement, j'aurais fini à la même place. Mais à une demi-seconde des McLaren», a observé l'Espagnol, qui s'est malgré tout dit «convaincu qu'une place sur le podium est encore à sa portée».

 

Les admirateurs de F1 espèrent qu'il aura raison. Une telle performance, inattendue pour la Scuderia, préserverait au moins l'intérêt du Championnat jusqu'au prochain GP du Japon, le 9 octobre à Suzuka.