Les organisateurs du Grand Prix de Bahreïn, qui devaient se prononcer avant le 1er mai sur leur capacité à recevoir la Formule 1 cette saison, ont indiqué samedi dans un communiqué souhaiter accueillir la discipline «dans un futur très proche», sans davantage de précision.

Fin février, la Fédération automobile de Bahreïn a renoncé à organiser l'épreuve inaugurale de la saison 2011, prévue le 13 mars sur le circuit de Sakhir, en raison des manifestations populaires organisées contre le pouvoir en place, protestations depuis lors matées.

«Clairement, notre priorité est de trouver une solution aux difficultés que le royaume a expérimentées. La situation nationale a évolué positivement, elle change tout le temps. Notre vie quotidienne s'améliore progressivement», a estimé le PDG du circuit, Zayed Rashid Alzayani.

Le GP de Bahreïn est «une vitrine pour le monde» et «nous sommes impatients d'accueillir les écuries, les pilotes, et toutes les personnes impliquées dans la F1 à Bahreïn dans un futur très proche», de même source.

Le conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a demandé début mars à Bahreïn de lui signifier d'ici au 1er mai s'il serait en capacité d'organiser son GP cette saison.

Le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, qui a évoqué l'idée que la course se déroule en novembre, a estimé cette semaine qu'un délai de réflexion supplémentaire pourrait être laissé aux autorités bahreïnies.

La FIA, contactée samedi par l'AFP, s'est refusée à tout commentaire.

Bahreïn, petit royaume arabe du Golfe gouverné par une dynastie sunnite, a connu de la mi-février à la mi-mars des manifestations sans précédent pour des réformes politiques, essentiellement animées par les chiites, majoritaires dans la population.

Les forces de l'ordre ont mis fin à ces protestations après le déploiement à Bahreïn d'une force commune des pays du Golfe, dépêchée pour prêter main-forte à la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

Plus de 500 personnes, dont une majorité de chiites, ont été arrêtées à la suite de ces évènements, selon Amnesty International. Quatre manifestants ont été condamnés à mort jeudi par un tribunal militaire qui les a reconnus coupables d'avoir tué deux policiers.