Les organisateurs du Grand Prix du Bahreïn espèrent toujours pouvoir présenter leur épreuve de Formule Un prévue au calendrier 2011, en dépit des nombreuses manifestations anti-gouvernement qui ont secoué ce pays de la péninsule arabique.

La course devait lancer la saison de F1 le 13 mars, mais a été annulée en février par le prince héritier du Bahreïn, Salman ben Hamad Al-Khalifa, après que des manifestations eurent paralysé cette petite île du Golfe Persique.

La saison a plutôt été lancée le 27 mars, avec la présentation du Grand Prix d'Australie à Melbourne.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a lancé un ultimatum - le 1er mai - à la fédération bahreïnie pour qu'elle établisse une nouvelle date pour l'épreuve de cette saison.

Le directeur général du Bahrain International Circuit (BIC), Salman ben Isa Al-Khalifa, a déclaré à l'Agence de presse du Bahreïn (BNA) en fin de journée mardi qu'aucune autre date n'avait encore été établie. Il a cependant ajouté qu'ils travaillent toujours dans ce dossier.

«Nous sommes en discussions constantes avec les autorités concernées afin de reprogrammer le Grand Prix du Bahreïn 2011, a déclaré Al-Khalifa. Maintenant que la sécurité est assurée et que la vie quotidienne a repris son cours normal au Bahreïn, grâce, notamment, à nos élus, nous allons pouvoir rétablir les ponts avec les personnes concernées et établir une nouvelle date de présentation.»

Quelques jours avant que l'étape ne soit annulée, des manifestants ont rappelé que si la course était présentée comme prévu, ce serait une insulte envers les victimes du soulèvement populaire et une preuve que la famille royale sunnite, au pouvoir depuis 200 ans, n'écoute pas les revendications de la population chiite, qui souhaite avoir plus d'influence au sein du processus décisionnel du gouvernement bahreïni.

Les autorités ont maté les dissidents, surtout depuis que la loi martiale a été décrétée le mois dernier pour empêcher les manifestations. Au moins 29 personnes ont été tuées depuis le début des troubles politiques le 14 février, incluant trois manifestants morts en prison. Des centaines d'activistes chiites, de manifestants anti-gouvernement et de leaders de l'opposition ont été détenus lors de la rafle des troupes gouvernementales.

Ceux qui sont présentements détenus ont été accusés d'un crime ou traduits devant la justice.

Les Chiites manifestent pour obtenir plus de libertés politiques, et des droits équivalents.