Le Britannique Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a remporté le Grand Prix de Belgique de Formule 1, 13e épreuve de la saison, devant l'Australien Mark Webber (Red Bull-Renault) et le Polonais Robert Kubica (Renault), dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps.

«Vous avez pu voir sur le podium à quel point je suis heureux de cette victoire», a dit Hamilton, qui repasse en tête du championnat du monde avec trois points d'avance sur Webber.

En tête de bout en bout, Hamilton a d'abord profité d'un mauvais départ de Webber, placé en pole position mais 7e au premier virage, à cause d'un embrayage mal réglé. Puis le Britannique, champion du monde 2008, a totalement maîtrisé la course jusqu'au 44e et dernier tour.

Seule petite frayeur, à la fin du 35e tour, alors que la pluie se mettait à tomber, Hamilton a fait un passage dans un bac à sable de la dernière chicane et frôlé le rail de sécurité, puis il est rentré au stand pour changer de pneus.

«J'aime tellement la course, j'ai ça dans le sang, et quand j'ai raté mon freinage (au 35e tour), j'ai vraiment eu peur de tout perdre», a ajouté Hamilton, vainqueur pour la 3e fois de la saison, après la Turquie et le Canada, et la 14e fois de sa carrière.

Hamilton et Webber ont fait la bonne opération du jour au classement, car les trois autres membres du «club des cinq», avant ce GP de Belgique, sont repartis bredouilles de Spa.

L'Australien, bien remonté après son départ raté, a doublé Kubica dans les stands, pendant le dernier changement de pneus. Il a aussi marqué des gros points dans sa lutte interne contre le jeune Allemand Sebastian Vettel, auteur d'une course catastrophique de bout en bout dans l'autre Red Bull.

Vettel termine 15e après avoir harponné, au 17e tour, la McLaren de Jenson Button qui n'allait pas assez vite à son goût. Il a ensuite écopé d'une pénalité, arraché l'aileron avant de la Force India de Liuzzi, puis crevé un pneu, entre autres incidents entièrement de sa faute.

Fernando Alonso (Ferrari) a fait encore pire que Vettel, et pas seulement de sa faute. Parti de la 10e place sur la grille, il a été heurté dès le premier tour, lors de la toute première averse, très brève, par la Williams de Rubens Barrichello, dont le 300e GP s'est arrêté là.

Reparti 18e, le double champion du monde espagnol s'est ensuite bagarré dans le peloton pour remonter dans les points, jusqu'à la 8e place. Puis il est parti en travers, tout seul, dans une ligne droite, au 38e tour, quand la piste est redevenue glissante.

L'honneur de la Scuderia Ferrari a été sauvé par Felipe Massa, 4e au terme d'une course très sage, dans ces conditions très délicates. Quant à Robert Kubica, excellent 3e, il a encore justifié par ce nouveau podium la confiance placée en lui par Renault.