L'Allemand Nico Rosberg (Mercedes), vice-champion du monde, a signé le meilleur temps de la 1re séance d'essais libres du Grand Prix d'Australie, 1re manche (sur 20) du Championnat du monde de Formule 1, vendredi après-midi sur le circuit de l'Albert Park à Melbourne.

Rosberg a bouclé 19 tours en pneus Pirelli médiums, les seuls autorisés lors de cette 1re séance, et son meilleur chrono a été de 1 min 29 sec 557/1000, soit 29 millièmes de moins, seulement, que son coéquipier britannique Lewis Hamilton. Le double champion du monde, depuis son sacre de l'an dernier à Abou Dhabi, a bouclé autant de tours que lui.

Comme on pouvait s'y attendre après les essais hivernaux, à Jerez et Barcelone, les deux pilotes Mercedes-AMG ont été intouchables. Le premier écart de la saison est supérieur à une seconde, par rapport au Finlandais Valtteri Rosberg, 4e du Championnat 2014 et 3e chrono de cette 1re séance dans sa Williams à moteur... Mercedes.

En l'absence de Fernando Alonso, forfait à la suite d'un accident aux essais de Barcelone, la bonne surprise est venue d'un autre Espagnol, le débutant Carlos Sainz Jr, auteur du 4e chrono dans sa Toro Rosso à moteur Renault.

Le fils du double champion du monde des rallyes a devancé la Ferrari de Sebastian Vettel et la 6e place de Max Verstappen, 17 ans, dans l'autre Toro Rosso, à une poignée de millièmes de Vettel, a confirmé que la petite écurie de Faenza avait fait du bon travail cet hiver, tout comme son motoriste français.

La déception relative, pour les spectateurs australiens, est venue de la Red Bull du héros local, Daniel Ricciardo: 10e chrono seulement; devant son nouveau coéquipier le Russe Daniil Kvyat.

Comme on pouvait s'y attendre, car elles ont très peu roulé cet hiver, les McLaren-Honda sont très loin, à cinq secondes des Flèches d'Argent: Jenson Button a réussi le 14e chrono, devant Kevin Magnussen. Mais il y a pire: la Lotus à moteur Mercedes de Romain Grosjean n'a fait qu'un seul tour d'installation (16e temps) puis a été démontée dans son stand.

Pire encore, les deux Sauber et les deux Marussia ne sont pas sorties de leur stand. Pour les premières, la raison est probablement stratégique, car le Néerlandais Giedo van der Garde a obtenu de la justice australienne le droit de pouvoir en piloter une. Pour les autres, sauvées miraculeusement de la faillite en février, il s'agissait de la première séance d'essais, consacrée entièrement à vérifier toutes sortes de procédures compliquées.