L'Anglais Christian Horner, directeur de Red Bull Racing, il ne se sent pas prêt à succéder à Bernie Ecclestone comme patron de Formula One Management (FOM) et grand argentier de la Formule 1, a-t-il affirmé vendredi à Interlagos, 48 heures avant le Grand Prix du Brésil.

«C'est très flatteur, ce que Bernie a dit, mais il va encore être là pendant longtemps, il est en pleine forme et il continue à signer de beaux contrats pour notre sport», a dit Horner, 40 ans, qui dirige l'écurie championne du monde, pilotes et constructeurs, sans interruption depuis 2010.

Un peu plus tôt cette semaine, Ecclestone, 83 ans, qui gère les finances de la F1 depuis près de 40 ans, avait exprimé clairement sa préférence pour Horner, au cas où ses démêlés judiciaires, notamment en Allemagne, l'obligeraient à laisser bientôt sa place.

«Je pense que Christian serait idéal (...) Je serais heureux de lui tenir la main. On pourrait avoir une période de transition. Il faut quelqu'un qui connaît bien ce sport», a dit Ecclestone a un journal britannique.

Selon «Mr E», l'un des surnoms d'Ecclestone, «si quelqu'un vient de dehors, du monde des affaires, je ne pense pas que je pourrai travailler avec lui. Ça ne durera pas plus de cinq minutes».

C'est pourtant ce que risque bientôt de décider CVC Partners, l'actionnaire principal de la F1, si les actions en justice contre Ecclestone, principalement pour «corruption» lors de la vente des droits de la F1 à CVC, en 2005 et 2006, continuent à s'intensifier.

Horner n'est pas intéressé, au moins à court terme: «Je ne suis concentré que sur mon équipe, dans l'avenir immédiat, et je ne vois personne capable de remplacer Bernie. Ce qu'il fait est unique et ce sera un jour triste pour notre sport quand il ne sera plus là», a redit de directeur de l'équipe Red Bull Racing à Interlagos, comme souvent déjà cette saison.

Ecclestone, un ancien marchand de voitures d'occasion, a commencé à fédérer autour de lui les autres écuries de F1, dans les années 80, quand il dirigeait encore Brabham. Il a ensuite signé un contrat mirifique, long de 100 ans, avec la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour gérer tous les aspects commerciaux de la Formule 1.