Une limitation des coûts est indispensable pour «la survie de la F1», déclare Max Mosley, l'ancien président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), dans un entretien paru dimanche dans le quotidien allemand Welt am Sonntag.

«Il s'agit de la survie de la F1. Il faut enfin introduire une limitation des coûts, sinon la F1 va rétrécir, assure le Britannique de 73 ans, qui a dirigé la FIA de 1993 à 2009. «Le problème est que les petites écuries trouvent toujours moins de commanditaires pour être compétitives. Et au final, elles doivent se retirer du sport», poursuit-il.

L'écurie Sauber de Formule 1 avait reconnu être «dans une situation difficile» début juillet avant l'annonce quelques jours plus tard d'un partenariat avec des investisseurs russes.

La seule solution est un plafonnement «pour les petites comme pour les grandes écuries», selon l'ex-patron de la FIA, qui prend au passage la défense de Bernie Ecclestone, grand argentier de la F1 souvent critiqué pour la répartition inégale des fonds.

«Ce n'est certainement pas de sa faute si les écuries vivent au-dessus de leurs moyens. Au contraire: sans lui, la situation serait pire», estime Mosley.

La volonté d'introduire un budget plafond à 45 millions d'euros avait coûté la tête de Max Mosley à la présidence de la FIA en 2009. À l'époque, cela avait plongé la Formule 1 dans une crise sans précédent, la quasi-totalité des équipes menaçant alors de créer leur propre championnat parallèle.