Les deux Red Bull de Sebastian Vettel, leader du championnat du monde, et Mark Webber ont fait forte impression vendredi aux essais libres du Grand Prix de Belgique, sur le circuit de Spa-Francorchamps, et affiché leurs prétentions à la victoire dimanche.

Discrètes le matin, sur une piste très humide, les monoplaces championnes du monde en titre ont signé les deux meilleurs temps de l'après-midi sur une piste redevenue sèche.

En 1 minute 49 secondes et 331/1000, en pneus à gomme « medium », Vettel a amélioré de six secondes le meilleur temps réalisé le matin par l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari), double champion du monde, qui s'est contenté du 7e temps l'après-midi.

Plus inquiétant pour l'intérêt de la course, l'Allemand a relégué la Lotus du Français Romain Grosjean, 3e chrono, et la Ferrari du Brésilien Felipe Massa, 4e temps, à plus de huit dixièmes de seconde.

« Je suis surpris d'une si grosse différence », a reconnu Grosjean. « Red Bull est extraordinairement vite ici, c'est impressionnant. Ils ont à la fois une très bonne vitesse de pointe et beaucoup d'appui aérodynamique dans les virages, grâce à leur fond plat ».

Vettel use un pneu

Sur les 7 km de l'un des deux circuits les plus rapides du calendrier, avec Monza en Italie, le compromis trouvé par Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull, et son équipe d'ingénieurs, semble déjà quasi-parfait. De quoi donner des sueurs froides aux rivaux de Vettel qui vont tout faire pour ne pas décrocher au championnat dimanche soir.

Vettel a déjà gagné à Spa, en 2011, tout près de sa ville natale de Heppenheim et de la piste de karting de Michael Schumacher, le septuple champion du monde, où il avait fait ses débuts sur quatre roues. Il a déjà gagné quatre fois en 2013 et possède 38 points d'avance au championnat, soit plus que l'équivalent d'une victoire.

Seul motif d'espoir pour ses rivaux, Vettel est rentré au stand, à 20 minutes de la fin de séance, avec un pneu arrière droit très abîmé.

« C'est notre seule chance de gagner: si les Red Bull éclatent leurs pneus », a plaisanté Grosjean. « Mais peut-être que c'est juste à cause d'un débris et pas du tout un scénario catastrophe comme à Silverstone », a-t-il ajouté, redevenu sérieux.

Une cascade de crevaisons avait émaillé le GP de Grande-Bretagne, fin juin, et incité Pirelli à proposer, à partir de la Hongrie, une nouvelle gamme de pneus renforcés. Un autre pilote de pointe, Alonso, a eu lui aussi un problème de pneu arrière droit vendredi après-midi, sans qu'on en connaisse immédiatement la cause exacte.

Vergne 5e temps

L'autre bonne surprise française de cette 2e séance, en plus du 3e chrono de Grosjean, a été le 5e temps de Jean-Éric Vergne (Toro Rosso), devant l'autre Lotus du Finlandais Kimi Räikkönen. Les deux Force India de l'Ecossais Paul di Resta et de l'Allemand Adrian Sutil, très rapides vendredi matin sur piste humide, sont rentrées dans le rang, aux 10e et 11e places.

Vainqueur fin juillet en Hongrie, Lewis Hamilton (Mercedes) a un peu amélioré son temps du matin, mais n'a signé que le 12e chrono de la 2e séance, tandis que son coéquipier Nico Rosberg, victorieux à Monaco et Silverstone, a lui aussi travaillé en prévision de la course et signé le 9e chrono.

Jenson Button (McLaren), vainqueur ici-même l'an dernier, n'a fait que le 15e temps et attend toujours des nouvelles précises de son écurie, qui n'a pas encore fait jouer son option pour le conserver en 2014.

Kimi Räikkönen, qui avait manqué le point presse de jeudi, était bien présent vendredi et il a expliqué, à sa manière, son absence: « Je savais que vous me poseriez les mêmes questions, donc ce n'était vraiment pas la peine », a marmonné « Iceman », avant d'aller se reposer.