De tous les pilotes en activité, Lewis Hamilton est celui qui possède le plus beau palmarès à Montréal, sa course de prédilection. En manque de confiance - et de rendement - depuis le début de la saison, le Britannique arrive au bon moment au Québec. Une victoire lancerait véritablement sa saison.

En cinq participations au Grand Prix du Canada, Hamilton a décroché trois victoires et trois positions de tête. Autant dire que le champion du monde 2008 est comme un poisson dans l'eau en bordure du fleuve Saint-Laurent.

«Le circuit Gilles-Villeneuve a toujours été un très bon circuit pour moi et j'ai été suffisamment chanceux de gagner trois fois ici dans ma carrière, dont l'an dernier», a-t-il rappelé cette semaine.

Lewis Hamilton, comme beaucoup de pilotes, apprécie les caractéristiques de la piste de l'île Notre-Dame. «Le circuit en lui-même est très particulier, a-t-il dit. On est à très haute vitesse, c'est très plaisant de piloter ici et c'est assurément une piste où les freinages tardifs aident. C'est plus ou moins similaire au circuit de Monaco puisqu'on doit faire des réglages semblables pour rebondir sur les vibreurs. Nous devrions être compétitifs ici, bien que la préservation des pneus sera notre principal défi.»

Les Flèches d'argent dépassent les attentes de leurs dirigeants depuis le début de la saison. Après la position de tête du Britannique décrochée en Chine et celles de Nico Rosberg obtenues lors des trois Grands Prix suivants, la victoire a été au rendez-vous à Monaco pour la première fois de la saison.

«Dans la foulée de la victoire de Nico à Monaco, il y a réellement de bonnes sensations au sein de l'équipe et nous continuons à travailler dur afin de nous assurer d'avoir le potentiel pour remporter d'autres victoires», a indiqué Hamilton.

Le Britannique reste pourtant sur sa faim depuis quelques courses. Ses troisièmes places en Malaisie et en Chine commencent à dater. Paradoxalement, il semble moins bénéficier des progrès de Mercedes que son coéquipier.

Une différence qu'il a récemment attribuée à un manque de confiance de sa part en la voiture, allant même jusqu'à considérer qu'il n'avait pas toujours été bon jusqu'ici. «La confiance se retrouve en course et non pas en simulateur. En simulateur, on n'a pas la sensation de la distance», a souligné Hamilton.

Depuis Monaco, le Britannique a passé du temps en usine. «Il y a eu quelques changements, mais rien de majeur. Des mises à jour ont simplement été faites, a-t-il ajouté. Je ne m'attends pas à avoir plus de problèmes qu'avant avec les freins.»

«Les caractéristiques du circuit Gilles-Villeneuve représentent un défi de mise au point où le moteur, les freins et les pneus sont la clé d'une fin de semaine réussie ou non», a résumé ces derniers jours le directeur de Mercedes, Ross Brawn.

On verra cela dès aujourd'hui. Vraisemblablement sous la pluie.