Le pneu, la quadrature du cercle. Sans vouloir jouer avec les mots, force est de constater que la tenue des pneus et leur gestion par les équipes exerceront encore cette année une influence sur la course.

Le seul fournisseur de pneus de la F1, Pirelli, a présenté dès la fin de la saison dernière une nouvelle gamme de gommes, censée être plus performante mais moins durable.

En clair, le fabricant italien offre des pneus globalement plus tendres. Conséquence, les voitures devraient être plus performantes - environ une demi-seconde plus rapides au tour - et les dépassements devraient être favorisés. En contrepartie, les pneus vont s'user plus rapidement.

Et alors? direz-vous. «Les nouveaux pneus durs sont à peu près équivalents aux medium de l'an dernier, a expliqué Pirelli dans un communiqué. Le but était d'obliger les écuries à pratiquer au moins deux changements par Grand Prix, là où certaines écuries arrivaient à ne plus en faire qu'un seul à la fin de la saison dernière.»

Romain Grosjean est un des bons exemples. En toute fin de saison, à Austin, le Français a réussi à rallier l'arrivée après avoir fait un seul changement de pneus.

Ces nouvelles gommes ont été essayées lors du dernier Grand Prix de la saison 2012, au Brésil. Avant d'être rechaussées lors des essais avant la saison en février. Par conséquent, les écuries ne partent pas dans l'inconnu, d'autant plus que leurs voitures sont semblables à celles de l'an dernier, réglementation technique de la Fédération internationale de l'automobile oblige.

«Pendant les essais hivernaux, on a eu des températures en Europe plus froides que d'habitude et les nouveaux pneus n'arrivaient pas du tout à fonctionner sous ces températures. On a constaté une dégradation beaucoup plus importante que ce que l'on pensait. Ça inquiète un petit peu toutes les équipes», indique Romain Grosjean.

«Mais on se dit qu'on n'a pas eu les températures de piste qu'on devrait avoir pendant la saison, nuance le pilote Lotus. En tout cas, il y aura une gestion différente de l'an dernier à faire, il faudra très bien réfléchir pour préserver ces pneus le plus longtemps possible.»

Moralité de l'histoire, cette saison, «l'usure des pneus va encore être un facteur très important», pour reprendre les termes du Français.