Deux McLaren monopoliseront la première ligne de la grille de départ du Grand Prix d'Australie, première manche du Championnat du monde de Formule 1, dimanche à Melbourne, après avoir dominé samedi la séance de qualifications, dans un Albert Park très ensoleillé.

Le Britannique Lewis Hamilton, vainqueur ici-même en 2008, l'année de son titre mondial, a signé la 20e pole position de sa carrière, suivi comme son ombre par son compatriote Jenson Button, vice-champion du monde en titre et déjà deux fois vainqueur à Melbourne, en 2009, l'année de son titre mondial chez Brawn GP, et en 2010, pour sa première course chez McLaren.

C'est un sentiment fantastique et une manière incroyable de commencer la saison. C'est aussi la récompense de tout le travail effectué cet hiver par toute l'équipe pour qu'on en arrive là, après deux saisons délicates. On n'a jamais abandonné», a dit Hamilton, déjà revenu au plus haut niveau fin 2011, quand il a remporté le GP d'Abou Dhabi.

«On peut faire toutes les simulations possibles, mais la seule chose que je sais c'est que ce sera un petit peu plus facile pour nous en partant de la première ligne», a dit Button le sage, toujours dans les bons coups, qui a menacé Hamilton pendant toute la «qualif» et a échoué à moins de deux dixièmes de son coéquipier.

Grosjean bien placé

La grosse surprise du jour est venue du Français Romain Grosjean (Lotus-Renault), 3e chrono en Q3, et qui partira donc de la 2e ligne, pour la première fois de sa vie de pilote de F1. L'autre surprise, c'est que les deux pilotes Red Bull, l'Australien Mark Webber et le double champion du monde allemand Sebastian Vettel, partiront derrière Grosjean, de la 3e ligne.

«Ce n'est pas vraiment une surprise, parce que tout le monde était très proche en performance et que j'ai fait une petite erreur au début de mon meilleur tour. C'est ma faute et ça m'a fait perdre une ou deux places sur la grille, mais pas plus. C'est comme ça», a dit Vettel, toujours lucide et honnête, pour qui «ce n'est pas un résultat désastreux non plus».

La bonne nouvelle pour les fans australiens, c'est qu'un autre «Aussie», le jeune Daniel Ricciardo (Toro Rosso), 22 ans, a signé son premier Top 10 aux essais, dès son 12e Grand Prix. Mais le premier avec une vraie F1, après 11 courses d'apprentissage, fin 2011, au volant d'une modeste Hispania.

Il y a beaucoup d'émigrés italiens à Melbourne et ils vont devoir s'armer de patience, car la Scuderia de leurs amours a complètement raté son samedi: 12e place pour l'Espagnol Fernando Alonso, parti en tête à queue en pleine Q2, et 16e place pour le Brésilien Felipe Massa.

Tout est relatif, et c'est mieux que le Finlandais Kimi Räikkönen (Lotus-Renault), éjecté dès la Q1 parce qu'il a d'abord été gêné par le trafic, puis s'est raté deux fois de suite en pneus neufs. Il partira de très loin, à la 17e place, grâce au changement de boîte de vitesses (5 places de pénalité) du Mexicain Sergio Pérez (Sauber), qui sera donc 22e et dernier sur la grille.

Si l'on se concentre sur les six champions du monde engagés, deux ont été très bons, les McLaren Boys, et un troisième a roulé comme un jeune loup, l'Allemand Michael Schumacher. Toujours aussi affûté à 43 ans, et malgré une suspension en vrac pendant la Q1, «Schumi» a signé le 4e chrono en Q3. À la régulière, avec le panache d'un septuple champion du monde.