Les Red Bull avaient bien caché leur jeu et elles ont attendu la dernière partie des qualifications pour sortir le grand jeu, samedi à Monaco, où la F1 célèbre ce week-end son 60e anniversaire.

C'est encore l'Australien Mark Webber, vainqueur du dernier GP en Espagne, qui a obtenu le premier rang avec un temps canon de 1 :13 :826, près de trois dixièmes de mieux que l'étonnant Robert Kubica, sur Renault.  

«C'est très difficile ici et il faut avoir une grande confiance en sa voiture, a expliqué Webber. Nous avons progressé à chaque séance d'essais et je savais que nous avions une chance pour la pole.

 

«Mais le plus dur reste à faire, a poursuivi l'Australien. La course sera très longue, avec toutes ses voitures plus lentes qu'il faudra passer plusieurs fois. Nous partons devant, c'est bien, mais tant de choses peuvent survenir ici.»

 

Kubica était visiblement heureux du bon coup qu'il venait de réussir. «Nous savions qu'on pouvait être compétitifs sur ce circuit et je suis même un peu déçu de ne pas être en pole, a-t-il noté en souriant. La course sera intéressante.

 

«Ce sera vraiment important de choisir le bon moment pour ravitailler et, surtout, de ne pas le rater. Chaque position perdue au départ, en piste ou dans les puits sera très difficile à reprendre.»

 

Sebastian Vettel a pris le troisième rang sur l'autre Red Bull. «Je croyais pouvoir faire mieux mais nous nous sommes un peu mélangés dans la gestion des pneus, a-t-il estimé. Mark est mon coéquipier, mais c'est aussi un rival. Ce Grand Prix est l'un des plus longs, l'un des plus éprouvants. Je vais m'appliquer à éviter les erreurs et on verra bien ce qu'il sera possible d'obtenir en fin de course...»

 

McLaren et Mercedes en retrait

Le Brésilien Felipe Massa, quatrième, a confirmé les bonnes dispositions des Ferrari sur ce circuit, même si la grande victime des qualifications est son coéquipier Fernando Alonso, accidenté le matin en essais libres, qui n'a pu rouler en après-midi et partira donc de la ligne des puits, après tout le monde. (voir autre texte) Lewis Hamilton (McLaren), Nico Rosberg et Michael Schumacher (Mercedes) et Jenson Button (McLaren), partiront des troisième et quatrième lignes, mais ils sont restés loin de leurs objectifs. À moins d'un départ miraculeux, ils devront tous espérer que les premiers soient victimes d'ennuis pour viser la victoire.

 

Du groupe, Hamilton semble le mieux placé et reste confiant. «Je pense pouvoir gagner des places en course, a-t-il assuré. La voiture n'est pas parfaite, mais ce circuit égalise bien des choses et on peut y faire une différence en pilotant mieux que les autres.»

Rubens Barichello (Williams) et Vitantonio Liuzzi (Force India) complètent le groupe des dix premiers.

 

Sans surprise, ce sont les pilotes des nouvelles équipes, Heikki Kovalainen et Jarno Trulli (Lotus), Timo Glock et Lucas Di Grassi (Virgin), Bruno Senna et Karun Chandhok (HRT) qui ont été éliminés en Q1, en plus du malheureux Alonso. Le Finlandais, premier du groupe, est resté à plus d'une seconde du 17e rang qualificatif pour la Q2.

 

Dans cette seconde partie, ce sont Nico Hulkenberg, Adrian Sutil, Sebastien Buemi, Vitaly Petrov, Pedro de La Rosa, Kamui Kaboyashi et Jaime Alguersuari qui ont subi le couperet.