Le président de la Fédération internationale de l'automobile, Max Mosley, a reconnu dans la presse allemande jeudi que la FIA n'avait pas voulu «compromettre l'existence» de Renault en F1 au moment de sanctionner l'écurie dans l'affaire du Grand Prix de Singapour 2008.

«Nous prenons cette affaire très au sérieux, mais nous ne voulions pas compromettre l'existence de toute une équipe, a expliqué M. Mosley au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Je peux comprendre que les gens pensent que la sanction est trop clémente, mais nous étions confrontés à un problème. L'écurie emploie 700 personnes, dont 697 étaient innocentes.

 

«Les trois (Briatore, Symonds et Piquet Jr, NDLR) qui ont mis au point ce complot n'appartiennent plus à l'équipe. À cela s'ajoute le fait que la maison-mère de l'écurie Renault n'a à aucun moment essayé de nous mentir», a insisté M. Mosley en qualifiant la gestion de l'affaire par le constructeur français d'«irréprochable».

 

Selon Mosley, «on ne pouvait pas exclure» que Renault quitte la F1 si son écurie avait écopé d'une sanction plus lourde pour avoir provoqué délibérément un accident de Nelson Piquet fils pour favoriser son coéquipier Fernando Alonso au GP de Singapour 2008.

 

Lundi, le Conseil mondial de la FIA a exclu à vie Flavio Briatore, le patron de l'écurie Renault jusqu'à son départ le 16 septembre, de toute compétition automobile.

 

Pat Symonds, ancien directeur de l'écurie Renault, a été banni pour cinq ans et Nelson Piquet fils qui a révélé l'affaire, n'a pas été sanctionné, ayant obtenu l'immunité en retour de son témoignage.

 

De son côté, Renault est soumis à une période probatoire de deux ans. Si l'écurie commet une autre infraction grave durant cette période, elle sera bannie de la F1.