Le Brésilien Rubens Barrichello (Brawn GP) a remporté dimanche à Valence le GP d'Europe, onzième des dix-sept épreuves du Championnat du monde 2009 de Formule 1, devant le Britannique Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) et le Finlandais Kimi Räikkönen (Ferrari).

Seul pilote à pouvoir contester la domination des McLaren-Mercedes, qui avaient accaparé la première ligne de la grille de départ samedi en qualifications, Barrichello a tiré profit d'une erreur des mécaniciens d'Hamilton lors son dernier ravitaillement pour l'emporter.

La course ne partait pourtant pas sous les meilleurs auspices pour le Brésilien, qui s'était élancé en troisième position. Avec plus d'essence que les McLaren-Mercedes, il voyait le champion en titre lui prendre irrévocablement plus d'une demi-seconde au tour lors de leur premier relais.

Bloqué par Heikki Kovalainen, il doublait ce dernier aux stands, mais se retrouvait quelques secondes derrière Hamilton, avec l'impossible tâche de le doubler.

Mais au deuxième ravitaillement du Britannique, ses mécaniciens oubliaient de sortir une roue de sa couverture chauffante. Les six ou sept secondes perdues ont coûté très cher à Hamilton, qui jusqu'alors avait dominé souverainement la course.

Barrichello le doublait, puis filait sans commettre la moindre erreur vers sa première victoire depuis le GP de Chine 2004.

Cinq années de disette

Le champion en titre, finalement deuxième, devance Kimi Räikkönen (Ferrari), qui a profité de son très joli départ pour terminer sur le podium, et Heikki Kovalainen, sur l'autre McLaren-Mercedes.

Nico Rosberg, auteur d'une course sérieuse, place sa Williams en cinquième position. Il précède Fernando Alonso (Renault), sixième devant son public. Le leader du Championnat, Jenson Button, auteur d'un mauvais départ et d'une course décevante, termine septième, devant le revenant Robert Kubica (BMW Sauber).

L'autre élément marquant de la course valencienne, pauvre en dépassements, est la triste performance de Luca Badoer, remplaçant au pied levé de Felipe Massa, gravement blessé en Hongrie, et de Michael Schumacher, au cou trop fragile pour piloter à nouveau une F1.

L'Italien, qui a multiplié les tête-à-queue en piste et s'est laissé dépasser par Romain Grosjean (Renault) dans les stands, au grand dam de la Scuderia, a en plus écopé d'un arrêt de pénalité pour être sorti trop large de ces mêmes stands.

Grosjean, pour ses débuts, a effectué une course en dents de scie. Rentré dans Timo Glock (Toyota) dès le premier tour, ce qui l'a condamné à une course anonyme, ponctuée d'un tête-à-queue, il a ensuite roulé un rythme très honorable, pour se classer quinzième.