Bonne nouvelle pour Montréal et les amateurs de course automobile. Bernie Ecclestone affirme que la Formule 1 sera de retour sur le circuit Gilles-Villeneuve la saison prochaine.

«Nous avons une entente de principe selon laquelle nous allons avoir un Grand Prix», a affirmé Ecclestone à la radio anglaise de Radio-Canada.

Le grand patron de la F1 a ainsi confirmé ses propos rapportés dans le magazine européen Motorsport Aktuell où il révélait que le Grand Prix du Canada serait de retour au calendrier en 2010.

«Je sais que tout le monde dans le milieu de la F1 aime ce Grand Prix», disait-il au magazine.

Ecclestone s'est toutefois refusé à dévoiler les détails de l'entente mais il a néanmoins précisé qu'elle assurerait Montréal de présenter l'épreuve pour au moins les sept prochaines années. Il a ajouté qu'un accord formel serait conclu au cours des prochaines semaines pour permettre la publication du calendrier 2010.

«Nous faisons de notre mieux pour que ça se concrétise», a-t-il poursuivi.

Le Grand Prix du Canada a été rayé du calendrier cette année à la suite d'un différend contractuel entre Ecclestone et le promoteur.

Ecclestone n'a pas voulu nommer les gens impliqués dans le retour de la F1 à Montréal.

Tant au bureau du ministre des finances Raymond Bachand à Québec qu'à l'Hôtel de ville de Montréal, on n'a pas voulu commenter la sortie d'Ecclestone.

«Les discussions se poursuivent sur la base de la proposition soumise en novembre dernier, s'est limité à dire l'attaché de presse du maire Gérald Tremblay, Bernard Larin. Nous avons à coeur de trouver une solution en respectant la capacité de payer des citoyens.»

Les propos du monarque de la Formule 1 ont été accueillis avec circonspection au bureau du premier ministre Jean Charest.

«Il est trop tôt pour faire des déclarations. Pour nous, les pourparlers se poursuivent et je préfère ne pas m'avancer davantage», a souligné, laconique, Hugo D'Amours, porte-parole du premier ministre.

Soucieux de ne pas susciter de faux-espoirs, M. D'Amours a tenu à préciser qu'il n'y avait «pas encore d'entente» dans le dossier.

Après que l'épreuve de Montréal ait été retirée du calendrier le 7 octobre 2008, le ministre Bachand, le ministre fédéral Michael Fortier et le maire Tremblay, s'étaient rendus à Londres pour rencontrer Ecclestone et tenter de le convaincre de faire marche arrière.

Ils avaient finalement jeté l'éponge en qualifiant les exigences de M. Ecclestone de déraisonnables. À l'époque, il exigeait quelque 173 millions $ pour le maintien du Grand Prix à Montréal de 2009 à 2013, le tout accompagné d'une garantie gouvernementale ou bancaire. Il réclamait également entre 16 et 20 millions $ des profits générés par la visibilité de l'événement.

Les trois paliers gouvernementaux proposaient quelque 110 millions $ sur cinq ans et un certain pourcentage sur les profits à M. Ecclestone.

Tourisme Montréal estimait l'an dernier que les retombées économiques du Grand Prix étaient de 75 millions $, avec des revenus fiscaux de 20 millions $ à 25 millions $ pour Ottawa et Québec.



Villeneuve ravi


L'ancien champion du monde Jacques Villeneuve s'est dit ravi lorsqu'on l'a informé des derniers développements.

«C'est une nouvelle étonnante, a révélé Villeneuve à La Presse Canadienne. C'est l'événement le plus important de l'année. C'était un peu triste sans le Grand Prix et, financièrement, c'est un plus pour tout le monde.»

Il a ajouté que l'épreuve de Montréal était pour les pilotes et les équipes «un week-end de fête».

«Et la course était toujours excitante.»

Villeneuve a confirmé qu'il désire toujours effectuer un retour en F1 mais qu'il n'y a encore rien de concret.