L'Allemand Nico Rosberg (Williams) a réalisé le meilleur temps de la deuxième séance d'essais libres du Grand Prix de Bahreïn, qui se court dimanche à Sakhir, une performance qu'il réédite pour la septième fois cette saison, sans parvenir à l'égaler en course.

La tendance s'était très nettement dessinée dès le premier GP de la saison, en Australie. Rosberg, qui avait signé le meilleur chrono de chacune des séances d'essais libres, avait réalisé une très belle course, semblant lutter pour le podium. Mais des pneus dégradés l'avaient fait terminer sixième.

La Malaisie lui avait encore moins bien réussi. Deux fois premier des essais libres, quatrième en qualifications, l'Allemand avait jailli au départ pour prendre la tête de la course, qu'il avait occupée pendant seize tours. Mais la pluie s'en été mêlée. Mauvaise stratégie aidant, il avait fini huitième.

En Chine, Rosberg avait dominé la troisième séance d'essais libres, la plus significative. Septième en qualifications, il n'avait une nouvelle fois pas confirmé en course. Gêné par les abondantes précipitations, il avait terminé 15e, à un tour du vainqueur, son compatriote Sebastian Vettel (Red Bull).

Son excellente performance, vendredi après-midi, n'a dès lors pas manqué d'intriguer le plateau. Pourquoi donc Rosberg est-il si fort quand cela ne compte pas ? Et pourquoi semble-t-il incapable de traduire ses très bons chronos en places d'honneur ?, s'est demandé le monde de la F1.

«Euh... Etre premier est déjà mieux que d'être dixième», a d'abord répondu benoîtement le pilote Williams, 11e au classement avec 3,5 points, avant de se reprendre : «C'est un peu étrange, car nous ne sommes pas les plus rapides».

«Un peu meilleur que d'habitude»

«C'est simplement une stratégie que nous utilisons. Nous courons avec moins d'essence que les autres, pour essayer certains choses. Mais ce (résultat) n'est pas très important. Il donne simplement un sentiment positif à l'équipe», a jugé Nico Rosberg, sixième de la première séance d'essais vendredi matin.

Des courses «très difficiles», compliquées par une météo capricieuse, ont eu raison de ses bons résultats, a-t-il suggéré. «De cette confusion, nous sommes sortis avec moins de points que nous le méritions», a remarqué Rosberg.

«Mais la saison est longue. Et les bons points que nous marquerons feront oublier les courses qui ne sont pas allées comme nous le souhaitions», a-t-il philosophé, ajoutant tout de même que sa Williams semblait «un peu meilleure que d'habitude» et qu'il comptait la qualifier «dans le top 6».

Autre équipe, autres moeurs. Renault, décevant le début de saison, a cette fois-ci enchaîné le très mauvais et le presque parfait. Son leader Fernando Alonso, 18e vendredi matin, a réalisé le deuxième chrono dans l'après-midi, juste derrière Rosberg.

«Il ne faut pas dramatiser au niveau des temps. Pour nous, les vendredi, ne sont que des jours de tests. Nous devons nous concentrer sur notre travail. Aujourd'hui, c'étaient les pneus, les freins, le refroidissement. Mais notre position ne nous intéresse pas vraiment le vendredi», a expliqué l'Espagnol.

Les écuries Ferrari et BMW Sauber, bonnes lors de la première session puis déficientes pour la deuxième, à l'instar de McLaren-Mercedes, donnent le même type d'explications. Brawn GP, toujours constant à l'avant, ne s'embarrasse pas de tant de complications.