Le Brésilien Felipe Massa, qui a remporté le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1 dimanche, est le troisième vainqueur différent en trois courses depuis le début de l'année et s'attend donc à une saison «très serrée».

Q: Felipe, cette victoire arrive au bon moment pour vous qui aviez raté votre début de Championnat...

R: «C'est sensationnel ! Finalement, après un début de Championnat sous des nuages noirs je peux enfin revoir le soleil. On est resté concentré tout le week-end et voilà le résultat. On savait qu'on pouvait compter sur une bonne voiture, ce qui a été le cas puisque je n'ai jamais poussé au maximum quand j'ai pris la tête de la course. J'ai fait un bon départ, réussi à dépasser Robert mais il y a eu quelques tours difficiles parce qu'il y avait de l'huile sur la piste entre les virages 5 et 8. J'ai toujours eu en tête ce qui m'est arrivé en Malaisie et donc j'ai essayé de faire attention en permanence pour être sûr de ramener la voiture à la maison. Durant la course, la voiture était très bonne. Kimi (Raikkonen, ndlr) était derrière moi mais j'ai réussi à maintenir l'écart.»

Q: De quoi faire taire les critiques dont vous étiez l'objet ?

R: «Je n'ai pas eu des week-ends très faciles, c'est vrai. Il y a parfois des mauvais jours, j'en ai eu deux pour les premières courses mais je sais que je peux aller vite, que je peux me battre pour la victoire. Quand vous faites une erreur et que vous êtes derrière ça veut dire que quelque chose ne va pas. Mais quand vous faites une erreur et que vous vous battez pour la victoire vous vous en remettez plus facilement. Mes deux erreurs c'est le passé.»

Q: Comment expliquez-vous ce début de saison complètement raté ?

R: «Comme je viens de le dire, j'ai connu quelques mauvais jours dans ma carrière, ce n'était pas les premiers et ce ne sera pas les derniers. Mais j'ai déjà vécu des moments bien pires, quand je n'ai pas été conservé par Sauber par exemple, ou lorsque je courais en Formule Renault et que j'avais assez d'argent pour courir une seule course, il fallait que je gagne pour pouvoir courir la seconde. C'était des situations beaucoup plus délicates que maintenant, donc je ne m'en fais pas pour ce qui est arrivé ces dernières semaines.»

Q: Vous semblez en tout cas apprécier ce tracé de Sakhir...

R: «Oui, j'aime ce circuit, c'est ma deuxième victoire de rang ici et dès 2006, pour ma première année avec Ferrari j'avais raté de peu la pole position à cause du trafic. On est toujours bien accueilli ici et je suis content de m'imposer une nouvelle fois à Bahreïn.»

Q: Direction maintenant l'Europe, avec le Grand Prix de Barcelone le 27 avril où vous arriverez avec un petit de retard sur BMW Sauber et un d'avance sur McLaren-Mercedes...

R: «Oui, c'est sûr, la saison s'annonce très serrée. On va à Barcelone, une piste qu'on apprécie. Notre voiture se comporte bien sur ce genre de tracé, en Turquie aussi on devrait avoir un bon rythme. Et quand on arrivera à Monaco on verra si la voiture a progressé dans les virages lents par rapport à l'an dernier. Je pense qu'on va dans la bonne direction pour les courses à venir.»