«Ça va être dur, a avoué Carpentier, joint par La Presse avant son départ pour le circuit new-yorkais. Il y a déjà 35 places sécurisées sur la grille (réservées aux 35 premiers pilotes au classement) et il y a 50 voitures d'inscrites. Plusieurs excellents pilotes vont se battre pour les places restantes, comme Boris Said, Marcos Ambrose et AJ Allmendinger.»

«Ça va être dur, a avoué Carpentier, joint par La Presse avant son départ pour le circuit new-yorkais. Il y a déjà 35 places sécurisées sur la grille (réservées aux 35 premiers pilotes au classement) et il y a 50 voitures d'inscrites. Plusieurs excellents pilotes vont se battre pour les places restantes, comme Boris Said, Marcos Ambrose et AJ Allmendinger.»

Et, pour ajouter encore un peu de piquant, la qualification en Nextel se fait sur un seul tour lancé, contrairement à la série Busch, qui donne neuf minutes aux pilotes pour établir leur meilleur temps. «Une petite erreur ou deux et c'est fini», a reconnu Carpentier.

Particulièrement stressé, le Québécois? «Honnêtement, je me sens un peu comme le week-end dernier, à Montréal. Je me demande évidemment si je vais être à la hauteur.»

L'essentiel du problème vient du fait que les voitures de coupe Nextel sont très différentes de celles de la série Busch. Primo, elles ont 150 chevaux de plus. C'est énorme. Elles sont aussi plus hautes et leur empattement est plus grand. «Les Busch sont plus basses, elles se rapprochent plus des voitures sport prototype, a expliqué Carpentier. Les ajustements sont complètement différents pour les Nextel.»

Une collaboration bienvenue

Heureusement pour le pilote de Joliette, les gens de Fitz Motorsports ont communiqué plusieurs informations importantes à Evernham Racing, qui offre un volant Nextel à Carpentier pour le week-end. «Evernham prépare les moteur de Fitz, nous a révélé Carpentier. Ils se sont parlé, ils ont engagé le même gars pour faire mouler mon siège; le boîtier du volant aura les mêmes rapports d'engrenages. Assis dans la voiture, je ne vois pas la différence avec la Busch.»

Sur la piste, ce sera une toute autre histoire. Mais si Carpentier peut passer à travers les qualifs, ce sera beaucoup plus simple pour lui. Contrairement à la série Busch, les voitures Nextel ne sont pas placées en parc fermé après la qualification. «Si je réussis à qualifier la voiture, ça va être une autre affaire, a soutenu Carpentier. On va pouvoir travailler autant qu'on voudra, ça va nous aider.»

Qu'il réussisse ou non à inscrire son bolide sur la grille de la course Nextel, dimanche, l'étoile de Carpentier brille déjà de tous ses feux sur le monde du NASCAR. Il a multiplié les présences à la télé américaine, de ESPN en passant par Speedvision. «Je me dis «tabarnouche, c'est juste une course, on va relaxer», mais plus je passe au petit écran, plus ça m'aide, a reconnu Carpentier. Moins j'ai besoin de finir premier.»

Pas question d'être étiqueté

L'entourage du pilote essaye d'utiliser ses belles performances comme tremplin vers une saison complète en série Busch, l'an prochain. Pas question pour Carpentier d'être étiqueté comme un spécialiste des circuits routiers. D'ailleurs, s'il ne signe pas pour une saison complète en NASCAR, il ne reviendra pas faire une apparition spéciale à Montréal.

Évidemment, sa performance sur ovale - à Kansas ou à Phoenix -, sera scrutée à la loupe. Mais Carpentier a confiance d'y faire sa place. "Je suis particulièrement fier de ne pas avoir sorti (Kevin) Harvick, à Montréal, a expliqué Carpentier. J'ai été propre, ça m'a aidé à gagner le respect des gars. Ça aurait été facile de le sortir et de gagner. Mais je ne voulais pas faire ça et il est venu me remercier après la course."

Carpentier avoue que ça lui a peut-être permis de se bâtir un certain capital politique, particulièrement utile en circuit ovale, où une certaine collaboration entre pilotes est primordiale. Il est aussi d'avis que le fait d'être canadien pourrait l'aider à faire sa place en NASCAR, la série voulant étendre son empire chez nous. Et ailleurs dans le monde, serait-on tenté d'ajouter.

Reste à voir si le train dans lequel Carpentier est monté ne s'essoufflera pas en cours de route.