Pour l'instant, les deux McLaren et les deux Ferrari se partagent les points mais, d'ici un ou deux Grands Prix, les équipes vont bien devoir faire un choix. Elles devront déterminer qui va avoir le premier rôle. La dernière fois qu'on n'a pu déterminer de premier pilote quelque part, tout le monde s'en souvient, c'était chez McLaren dans le temps de Senna et Prost. Mais depuis, les écuries ont toujours fini par avantager un pilote au détriment d'un autre.

Pour l'instant, les deux McLaren et les deux Ferrari se partagent les points mais, d'ici un ou deux Grands Prix, les équipes vont bien devoir faire un choix. Elles devront déterminer qui va avoir le premier rôle. La dernière fois qu'on n'a pu déterminer de premier pilote quelque part, tout le monde s'en souvient, c'était chez McLaren dans le temps de Senna et Prost. Mais depuis, les écuries ont toujours fini par avantager un pilote au détriment d'un autre.

Chez McLaren, justement, Lewis Hamilton croit sincèrement en ses chances d'être champion du monde. Il se dit : «Hé, j'ai trois podiums à mes trois premières courses. Pourquoi pas?» Ce serait du jamais vu. C'est vrai que Hamilton a démarré en lion, mais il verra que, plus ça avance, plus la pression sera terrible. La question, c'est de savoir s'il va être capable de la gérer.

Hier, c'est surtout lui et Fernando Alonso qui ont mené le bal. D'ailleurs, c'est incroyable l'engouement que génère Alonso dans son pays. Tous ces jeunes Espagnols qui crient «Alonso!» en même temps ou qui se mettent à lui chanter des chansons à l'unisson, c'est marrant. Pas surprenant après ça qu'on veuille un deuxième Grand Prix en Espagne dès la saison prochaine...

La pause de plusieurs semaines a été un peu trop longue pour les amateurs, mais personne n'a chômé pendant ce temps-là. Particulièrement du côté de chez Renault qui, déjà, affiche un net recul par rapport aux écuries de pointe. On a peine à croire qu'elle est championne du monde en titre!

Disons-le, ses deuxième et troisième places récoltées aux essais libres ne veulent pas dire grand-chose. Renault a toujours ces ennuis avec le passage aux pneus Bridgestone. Ils ont certainement réussi à mieux cerner le problème pendant l'arrêt, mais ça ne veut pas dire pour autant qu'ils l'ont résolu.

Ils gardent espoir, mais moi je ne suis pas très optimiste. Selon les bruits que j'entends, Renault préparerait même une nouvelle voiture. S'ils la démarrent maintenant, ça veut dire six mois d'attente. Ils vont donc devoir mettre au point les deux voitures de front. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne vont pas vouloir baisser les bras tout de suite, et ils vont essayer de faire marcher leur voiture un peu plus comme elle allait l'an dernier.

En attendant, McLaren et Ferrari restent en avant. Vous me direz : des bagarres à deux équipes, on en voit souvent. Mais là, il y a BMW qui semble partir à leurs trousses. Mario Theissen ne le dira pas trop fort, mais je crois que les performances de son équipe sont au-delà de ses espérances. C'est que les BMW ont encore augmenté en fiabilité et en vitesse de pointe.

Robert Kubica s'est calmé un petit peu et Nick Heidfeld est vraiment redevenu le pilote numéro un de l'écurie allemande. Comme quoi c'est dans les vieux pots qu'on fait de la bonne soupe! Heidfeld a de l'expérience et, si on lui donne une bonne bagnole, il peut rivaliser avec n'importe qui lors d'une course.

Mais sur un championnat, c'est autre chose...

Propos recueillis par Marc Antoine Godin