Fernando Alonso règne en roi et maître. L'Espagnol a signé, hier, sa cinquième position de tête de suite, devant son coéquipier Giancarlo Fisichella et Kimi Raikkonen, le vainqueur de la course de l'an dernier.

Fernando Alonso règne en roi et maître. L'Espagnol a signé, hier, sa cinquième position de tête de suite, devant son coéquipier Giancarlo Fisichella et Kimi Raikkonen, le vainqueur de la course de l'an dernier.

Alonso a été le seul pilote à descendre sous les 1:15 et ce, deux fois plutôt qu'une. Au terme de la dernière partie de la qualification, son temps de 1 min 14,942 s s'est avéré 246 millièmes de seconde plus rapide que celui de son coéquipier. Raikkonen a quant à lui arrêté le chrono à 1:15:386.

«Cinq positions de tête de suite, ça ne m'est jamais arrivé, c'est fantastique, a déclaré Alonso. La voiture s'est bien comportée dès le premier tour vendredi et nous avons seulement eu à l'ajuster pour l'adapter aux conditions de piste.»

Jacques Villeneuve, pourtant rapide en essais libres à l'image des autres pilotes BMW-Sauber, n'a pas été en mesure de participer à la dernière partie de la séance de qualifications, échouant à la 11e position, à 18 millièmes de seconde du but.

Comme chaque année à Montréal, les conditions de piste se sont améliorées à mesure que les bolides bouclaient les tours. La plupart des écuries ont d'ailleurs essayé de profiter de la meilleure adhérence de la piste en chaussant leurs voitures de pneus neufs en fin de séance. Une opération qui a profité pleinement à Renault.

«On se devait de revenir en piste à la fin de la séance, car elle s'améliorait constamment, a dit Alonso. Le résultat est parfait.»

La pelouse est moins verte chez Ferrari, par contre, qui avait aussi choisi de changer de gommes en fin de séance.

«On ne peut pas être contents de cette qualification, surtout en considérant notre position au classement, a jugé Michael Schumacher, qui partira cinquième. On a fait du progrès par rapport à hier (vendredi), mais nous continuons à manquer d'adhérence. On ignore encore quelle en est la cause exacte. Une chose est sûre: on peut s'attendre à une course difficile.»

C'est encore plus inquiétant du côté de Felipe Massa, lointain 10e.

«Nous n'avons pas réussi à trouver l'équilibre et nous continuons à souffrir du manque d'adhérence, a avoué Massa. Une bonne stratégie et le fait que l'on peut dépasser ici devrait toutefois nous permettre de gagner des places. La course est longue, tout peut arriver.»

Nouveau contrat pour Trulli?

Si Massa a déçu, ce n'est certainement pas le cas de Jarno Trulli et Nico Rosberg.

Trulli a conduit sa Toyota jusqu'à la quatrième place sur la grille, sa meilleure position de départ de la saison. L'Italien est sans doute gonflé à bloc par la rumeur qui veut qu'il soit sur le point de signer un nouveau contrat. Selon Autosport.com, son association avec Toyota serait prolongée jusqu'en 2009.

«J'aurais pu faire encore mieux si je n'avais pas été bloqué par Fisichella, a ajouté Trulli à propos de celui qui ne s'est pas gêné pour critiquer Villeneuve au Grand Prix d'Europe pour la même raison. L'écurie songe à déposer une plainte. C'est maintenant entre ses mains.»

De son côté, le jeune Rosberg pointe à la sixième place, à des années-lumière de son coéquipier Mark Webber, 17e, qui en avait toutefois long à dire sur le comportement de son jeune coéquipier.

«On se retrouve souvent dans la circulation lourde ici, mais c'est franchement frustrant quand c'est notre propre coéquipier qui nous bloque, a tonné le grand Australien en entrevue au réseau de télé britannique ITV. Nico ne regardait manifestement jamais dans ses rétroviseurs.»

Pendant ce temps, tout baigne chez Renault, qui va aligner cet après-midi ses deux voitures sur la première ligne pour la deuxième fois de l'année avec, en plus, l'assurance qu'elles roulent vite sur différents types de circuits.

«Chaque course est un nouveau défi, et en particulier celle-ci, car c'est la première course de la saison qui nécessite peu d'appui, a expliqué Fernando Alonso. La sensation est différente, le freinage est plus difficile à doser. On ne conduit pas ici comme à Monaco. Signer la pole position à Montréal comporte davantage de risques pour les pilotes. On frôle les murs dans les chicanes en plus de filer à haute vitesse. Ce n'est pas facile.»

Le défi, maintenant, sera d'éviter les pièges pendant 70 tours.