Voilà plusieurs années déjà que Ron Dennis, le patron de l'écurie McLaren, a décidé que Lewis Hamilton serait un jour champion du monde dans une de ses voitures.

Voilà plusieurs années déjà que Ron Dennis, le patron de l'écurie McLaren, a décidé que Lewis Hamilton serait un jour champion du monde dans une de ses voitures.

À la fin de la saison dernière, le Britannique a ainsi nommé son petit protégé pilote de course, aux côtés de Fernando Alonso, pour la saison 2007. Une décision audacieuse, tant il aurait été plus prudent de nommer Hamilton à un poste de pilote essayeur pendant un an ou deux, histoire de lui permettre d'accumuler des kilomètres en Formule 1 avant de se lancer en course.

Aujourd'hui, alors qu'il ne reste que deux Grands Prix à disputer au cours de cette saison 2007, Ron Dennis ne regrette pas son choix. Il faut reconnaître que le gamin est plus que doué, il tient même du génie.

Lewis Hamilton cumule toutes les qualités de pilote avec une constance décourageante pour ses adversaires: excellent metteur au point, il est aussi très rapide, commet peu d'erreurs et, accessoirement, est plutôt béni par la chance. Jamais, cette saison, sa machine ne l'a lâché - mise à part une crevaison à Istanbul qui ne l'a pas empêché de terminer cinquième.

Hier, sous la pluie, dans les conditions épouvantables du Grand Prix du Japon, il a prouvé une nouvelle fois appartenir à la race des grands, en ne commettant pas la moindre erreur.

Lewis Hamilton, en fait, est le premier représentant d'une nouvelle race de pilotes: celle des produits marketing, pensés et ciselés aux besoins des écuries. Le Britannique bénéficie d'un contrat avec l'écurie McLaren depuis 10 ans. Dix années passées à lui inculquer le sens de la course, les secrets de la technique, mais aussi la manière de se comporter lors des soirées mondaines.

Alors que jusqu'ici, les pilotes étaient des sportifs s'étant taillé seuls leur place au soleil, Lewis Hamilton a profité de la générosité de McLaren, qui s'est occupée de tout.

Désormais, pour assurer son premier titre de champion du monde - qui ferait de lui le champion le plus jeune de l'histoire -, il suffit à Lewis Hamilton de marquer neuf points au cours des deux derniers Grands Prix de la saison.

Ron Dennis savait que son petit protégé était doué, mais il n'aurait jamais imaginé que son ascension serait si rapide. Pas étonnant que McLaren propose désormais à sa nouvelle vedette un contrat de cinq ans, garni d'un salaire de 120 millions de dollars.