«Bien sûr, c'est toujours un défi que de découvrir un nouveau circuit, mais je l'ai déjà fait trois fois cette saison» en Australie, au Canada et aux États-Unis, souligne Hamilton, vainqueur à Montréal et Indianapolis.

«Bien sûr, c'est toujours un défi que de découvrir un nouveau circuit, mais je l'ai déjà fait trois fois cette saison» en Australie, au Canada et aux États-Unis, souligne Hamilton, vainqueur à Montréal et Indianapolis.

«J'ai fait le tour du circuit à pieds jeudi et j'avais hâte de monter dans la voiture», poursuit-il. Quant à l'interminable ligne droite de 1,5 km, «elle est si longue qu'on aurait le temps de boire une tasse de thé», note le Britannique.

Une impression partagée par Alonso: «Je savais que la ligne droite était longue, mais une fois dans la voiture, elle m'a semblé encore plus longue que je ne pensais».

L'Espagnol a également fait le tour du circuit à pieds «pour avoir une première idée», mais c'est vendredi «que les choses marrantes ont commencé».

Les pilotes McLaren avaient eu l'occasion auparavant d'effectuer quelques tours virtuels de ce nouveau tracé, qui avait accueilli la F1 en 1976 et 1977, grâce au simulateur dont dispose McLaren à son quartier général de Woking.

«Simple»

Chez Ferrari, Räikkönen a signé le troisième chrono de la journée à près de quatre dixièmes de Hamilton, mais avec un minimum de reconnaissances.

Avant de le survoler en hélicoptère jeudi et de le trouver «simple», le Finlandais qui abhorre les simulateurs n'avait vu le tracé «que dans les journaux».

Après trois heures d'essais libres, il reconnaissait cependant «la difficulté à trouver les bons réglages».

«La voiture était bien équilibrée pour la première séance (dont il a signé le meilleur chrono), mais on a voulu modifier les réglages lors de la deuxième séance et ce changement n'a pas produit l'effet attendu, ce qui fait que nous sommes revenus aux réglages du matin», explique-t-il.

Leader du championnat avec deux points d'avance sur Alonso et 13 sur Räikkönen, meilleur chrono des premiers essais vendredi, Hamilton sait que le manque d'expérience par rapport à ses deux chevronnés rivaux peut jouer contre lui.

Des trois, il est d'ailleurs visiblement le plus nerveux, continuant de répondre, quand Alonso les élude, aux questions concernant ses relations personnelles -ouvertement tendues- avec son coéquipier. Un coéquipier auquel il reproche un manque de loyauté dans l'affaire d'espionnage qui a conduit à l'exclusion de McLaren-Mercedes du championnat constructeurs.

«Dans le mur»

Alonso et Hamilton restent sur une passe d'armes détonante dans le premier tour du Grand Prix de Belgique. «Spa, c'est du passé. Nous en reparlerons plus tard, mais pour le moment, nous avons une relation normale, nous préparons la course» japonaise, commente Alonso.

«Je lui ai laissé la place, j'aurais peut-être dû le pousser dans le mur», déclare de son côté Hamilton avec un rire qui cache mal une certaine agressivité.

Mais le flegme reprend rapidement le dessus et Hamilton reconnaît que s'il est dominé par son coéquipier depuis quelques courses, c'est parce qu'il a «eu du mal» à régler sa monoplace, «si complexe» qu'elle impose des réglages «parfaits».

En tout cas, il affirme avoir appris la leçon de Spa et assure qu'il ne «laissera plus la place». «Je vais attaquer, attaquer attaquer, mais sans commettre d'erreur», promet-il.

Alonso aura la même attitude: «Nous nous battons pour le titre, mais nous sommes intelligents et nous ne nous accrocherons pas, assure l'Espagnol. Nous voulons bien sûr gagner la course, mais nous voulons surtout franchir la ligne».

Car dans le cas contraire, Räikkönen, voire Felipe Massa pourraient bien revenir très fort dans la course au titre.