À son retour samedi soir au parc d'assistance de Villa Carlos Paz, Loeb devançait de 19 secondes et 2/10 son rival préféré, le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus), auteur des deux autres temps scratch du jour (ES15, ES18), et de 1 minute 25 secondes 3/10 l'autre Finlandais de chez Ford, Mikko Hirvonen.

À son retour samedi soir au parc d'assistance de Villa Carlos Paz, Loeb devançait de 19 secondes et 2/10 son rival préféré, le Finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus), auteur des deux autres temps scratch du jour (ES15, ES18), et de 1 minute 25 secondes 3/10 l'autre Finlandais de chez Ford, Mikko Hirvonen.

«19 secondes, c'est à la fois beaucoup et pas assez», a dit Loeb après plus de 150 kilomètres chronométrés samedi, «car les spéciales de dimanche matin seront très sinueuses et probablement plus cassantes au deuxième passage».

«Je vais attaquer d'entrée pour éviter de prendre trop de risques ensuite», a annoncé le triple champion du monde, en quête d'un troisième succès d'affilée en Argentine.

Le troisième homme de la journée, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza), longtemps à la lutte avec Grönholm, a jeté l'éponge dans l'ES17, moteur en vrac. Il ne repartira pas dimanche matin, même s'il était encore classé 9e samedi soir.

Quant à Dani Sordo, sur l'autre C4 officielle, il a quitté le Top 5 dans l'ES18, la dernière de la journée, perdant plus d'une minute à cause de problèmes hydrauliques qui l'ont fait chuter à la 8e place provisoire.

Une spéciale de plus dimanche

Pendant toute cette 2e étape, Loeb a dominé les débats, comme s'il voulait rattraper le temps perdu vendredi quand sept spéciales ont été annulées. Et comme il ne disposait pas de temps partiels dans sa C4 (l'avion-relais des GPS n'a pas pu décoller), il ne s'est pas posé trop de questions sur le rythme idéal à adopter.

«Je me sentais bien dans la voiture, j'ai attaqué tout le long et j'ai peut-être forcé un peu plus que d'habitude», a-t-il dit à midi, après cinq temps scratch en cinq spéciales qui lui avaient permis de prendre 15 secondes d'avance sur Grönholm.

Leader du Championnat du monde, Loeb a ouvert la route toute la journée, mais il n'a pas eu le handicap de balayer la poussière car la terre avait été mouillée par la pluie de la nuit précédente. Il avait choisi des pneus BF Goodrich légèrement retaillés, lui offrant un maximum d'adhérence.

Loeb n'a hésité qu'une seule fois, au passage de son premier gué, puis a creusé méthodiquement un écart plus psychologique que mathématique sur Grönholm.

L'autre bonne nouvelle du jour, c'est que la matinée de dimanche ne comptera pas pour du beurre: une épreuve spéciale (ES19A) a été ajoutée au programme de la 3e et dernière étape, pour compenser les annulations de sept spéciales vendredi.

Cette décision de la direction de course permettra aux concurrents d'effectuer 75% du kilométrage minimum pour un rallye de championnat du monde WRC, et donc d'inscrire le maximum de points prévus par le règlement en fonction de leur classement à la fin du rallye.

Ils devront parcourir deux fois, au lieu d'une, la spéciale de Mina Clavero/Giulio Césare (24,45 km). Ca tombe bien car c'est chaque année l'une des spéciales les plus dures du rallye d'Argentine.