Du coup, Grönholm a pu faire deux temps scratch l'après-midi (ES10, ES12), mais ça ne suffisait pas à le consoler de ses soucis du matin, qui avaient permis à Loeb de compter plus de 41 secondes d'avance à midi.

Plus de roue de secours

Du coup, Grönholm a pu faire deux temps scratch l'après-midi (ES10, ES12), mais ça ne suffisait pas à le consoler de ses soucis du matin, qui avaient permis à Loeb de compter plus de 41 secondes d'avance à midi.

Loeb a d'abord attaqué fort, «histoire de calmer Marcus», puis Grönholm a perdu une roue de secours dans l'ES8 (Monte Lerno) et démarré dans l'ES9 (Su Filigosu) avec un pneu arrière droit très abîmé, d'où sortait la mousse anti-crevaison. Comme il n'avait pas le droit de finir la boucle sur trois roues, Marcus a dû baisser de rythme, perdant encore 12 secondes sur Loeb.

Le Français a même failli heurter cette roue de secours, posée à l'intérieur d'un virage à droite où sa C4 arrivait en cinquième, mais il l'a vue au dernier moment et a pu l'éviter, ne perdant «qu'une ou deux secondes». Ce fut son seul souci de sa journée, avec la chaleur dans l'habitacle de la C4.

En fin d'après-midi, la FIA a décidé de convoquer les responsables de Ford pour entendre leurs explications sur le poids de la Focus de Grönholm à midi, sans roue de secours. Le règlement interdit aussi de rentrer à l'assistance en ayant perdu une roue en cours de route, même la roue de secours. Une pénalité était envisageable.

Solberg «très déçu»

Subaru aussi a souffert. Chris Atkinson, sorti de la route vendredi, a encore perdu 1 minute 40 en pointant en retard après la pause de midi. Plus grave, Petter Solberg continue à s'arracher les cheveux blonds à cause du comportement de sa nouvelle Subaru Impreza, qui se dégrade en cours de rallye.

«Je suis vraiment très déçu», a dit le champion du monde 2003, 6e à plus de trois minutes de Loeb. «C'est dur d'être dans le coup le vendredi et puis de se rendre compte le samedi que la voiture est de plus en plus inconduisible. Allez-voir mes ingénieurs, parce que je n'y comprends plus rien».

Principal bénéficiaire de la journée, Sordo, qui n'était que 10e après deux spéciales, s'est hissé jusqu'à la 4e place samedi, aux dépens d'Henning Solberg (Ford Focus): «C'était mon objectif aujourd'hui, et je suis content d'y être arrivé», a dit l'Espagnol. C'était l'autre satisfaction du jour pour la marque aux chevrons.

Le triple champion du monde français, qui vient de remporter quatre rallyes cette saison (Monte-Carlo, Mexique, Portugal, Argentine) et vise une troisième victoire d'affilée en Sardaigne, a signé quatre temps scratch sur six samedi (ES7 à ES9, puis ES11).

En 142 km chronométrés, l'écart entre Loeb et Marcus Grönholm (Ford Focus) est passé de 22 sec 4/10 à 36 sec 5/10, malgré tous les efforts du Finlandais pour rester au contact. Et comme le disait le Finlandais dépité, samedi soir sur le port d'Olbia: «Quand on est à plus de 20 secondes de +Seb+, c'est impossible de le rattraper».

Parti deux minutes derrière Grönholm, Loeb et Daniel Elena ont pu surveiller toute la journée, dans le cockpit de leur C4, les temps partiels de leur grand rival, et donc adapter leur rythme pour rester devant au classement général sans prendre trop de risques dans les spéciales.