Tout roule pour Alex Tagliani ces temps-ci. Le pilote automobile a procédé à l’inauguration de son centre de divertissement familial, à Sainte-Thérèse, mardi matin, moins de 48 heures après avoir repris la tête du championnat canadien de NASCAR.

Pour Tagliani, c’est l’aboutissement d’un projet qu’il caressait depuis belle lurette. Le concept duquel est né le Centre TAG E-karting & Amusement, il l’avait en tête depuis une vingtaine d’années.

« C’est un moment très spécial, avec tout le travail, les efforts, l’énergie qui ont été mis là-dedans. Aujourd’hui, c’était le point culminant d’une longue route », a-t-il souligné en entretien téléphonique avec La Presse.

Des entraves ont surgi en chemin – comme dans tout projet d’envergure –, mais au bout du compte, tout y est. Ce qui était dans les plans, les maquettes d’origine, se retrouve bel et bien dans le complexe. Du karting électrique multiniveaux – « l’ancrage du centre » – aux allées de lancer de la hache en passant par l’arène de laser tag, le cinéma interactif 7D et la réalité virtuelle.

Le passeport vaccinal est requis pour les 13 ans et plus, une obligation gouvernementale.

Inauguration du Centre TAG E-karting & Amusement
  • Alex Tagliani avait ce concept en tête depuis une vingtaine d’années.

    PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Alex Tagliani avait ce concept en tête depuis une vingtaine d’années.

  • L’endroit propose comme activité principale du karting électrique multiniveaux.

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    L’endroit propose comme activité principale du karting électrique multiniveaux.

  • Les bolides sont électriques, écologiques et sécuritaires.

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    Les bolides sont électriques, écologiques et sécuritaires.

  • Les visiteurs ont aussi la possibilité de s’amuser sur six allées de quilles modernes.

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    Les visiteurs ont aussi la possibilité de s’amuser sur six allées de quilles modernes.

  • Les amateurs de course automobile peuvent notamment admirer une voiture monoplace…

    PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Les amateurs de course automobile peuvent notamment admirer une voiture monoplace…

  • … ainsi que des combinaisons, des casques et des trophées appartenant à Alex Tagliani.

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    … ainsi que des combinaisons, des casques et des trophées appartenant à Alex Tagliani.

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L’attrait des sofas

Au téléphone, Tagliani paraît fatigué pendant la conversation. La confirmation viendra en lui demandant s’il avait découvert une activité chouchou – outre le karting – parmi celles qu’il propose à sa clientèle.

« La question à 1 million de dollars ! » Il les aime toutes.

« Mais pour dire la vérité, en ce moment, avec la vie que je mène, avec les courses de NASCAR, les courses de mon équipe de karting, le centre, ce que j’aime, c’est prendre un sofa dans le coin bowling, m’asseoir et siroter une Heineken sans alcool », laisse tomber le cofondateur du centre qui porte son surnom.

Simplement pour prendre le temps de relaxer et de jaser, plutôt que de courir partout sans arrêt.

Parce que, plus que jamais, sa vie est un feu roulant actuellement. Des journées de 15, 16 heures, des semaines de 100 heures, dit-il, en incluant les déplacements pour les différentes courses.

Donc, lorsqu’il a été invité à monter dans un kart mardi matin, il est finalement demeuré en retrait.

« J’étais juste content d’être spectateur. Je me suis accoté les coudes sur la barrière, je regardais les gens et j’étais juste heureux de les voir s’amuser. »

Lisez notre reportage sur l’idéation du centre

« Je suis encore pas pire »

En piste, avec les vrais bolides, ça se passe bien pour Tagliani. Après six courses, il mène le championnat NASCAR Pinty’s, huit petits points devant Louis-Philippe Dumoulin, toutefois.

Deuxième au classement final en 2018, troisième en 2016, Tagliani n’a jamais remporté le championnat canadien. Il faut dire que certaines années, il ratait trois courses de ce côté-ci de la frontière en raison de sa participation aux 500 miles d’Indianapolis et à deux courses en Xfinity pour Penske. Et puis, il y a eu des ennuis de santé aussi.

Mais, avec un peu de chance, le pilote espère que cette année sera la bonne. L’équipe « a mis les bouchées doubles » pour régler les problèmes de 2019 sur les circuits ovales et mériterait un dénouement heureux, dit-il.

Quant à lui, à 47 ans, un retour partiel aux États-Unis sur des circuits routiers en NASCAR n’est pas exclu. Au fil du temps, Tagliani s’est bâti de solides relations dans le milieu.

J’aurais des occasions pour retourner là-bas après la pandémie. Des occasions, il y en aura toujours. En NASCAR, tu peux étirer ta carrière beaucoup plus longtemps [qu’en monoplace] si tu restes en forme.

Alex Tagliani

Le coureur ne veut pas perdre son temps ni faire perdre le leur aux mécaniciens qui travaillent d’arrache-pied. C’est pourquoi il poursuivra, ici ou ailleurs, tant que le désir et la concentration y seront. Pour le moment, c’est le cas.

« Après le Grand Prix de Trois-Rivières [qu’il a gagné], des gens m’appelaient pour me dire que j’étais comme une horloge suisse, que j’avais fait une course intelligente, bien calculée. Je suis rentré chez nous et j’ai dit à ma femme : “Je suis encore pas pire !” »

Ce genre de commentaires lui indiquent qu’il mérite toujours de courir avec les meilleurs. Mais, au bout du compte, ça demeure d’abord une question de plaisir.

« Je n’ai plus besoin de ça, reconnaît-il. Ma carrière est faite. »

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